Environnement et Changement climatique Canada - Organisations OGSL/SLGO

 

 

RECHERCHE SUR L’OPINION PUBLIQUE À PROPOS DE LA STRATÉGIE NATIONALE D’ADAPTATION

Sommaire exécutif, mars 2024

 

 

 

 

 

Préparé pour Environnement et Changement climatique Canada

 

Fournisseur : Léger Marketing inc.

Numéro de contrat : CW2319503

Valeur du contrat : 135 734,47 $ (TVH comprise)

Date d’octroi du contrat : 22 juin 2023

Date de livraison : 28 mars 2024

Numéro d’enregistrement : POR 015-23

 

Pour obtenir des renseignements supplémentaires au sujet de ce rapport, communiquez avec Environnement et Changement climatique Canada à l’adresse POR-ROP@ec.gc.ca.

 

 

 


This report is also available in English.

 

 

 


 

Recherche sur l’opinion publique à propos de la Stratégie nationale d’adaptation : Sommaire exécutif, Mars 2024

 

Document préparé pour Environnement et Changement climatique Canada

Fournisseur : Léger Marketing inc.

Numéro d’enregistrement : POR 015-23

 

 

This report is also available in English under the name:

Public Opinion Research on the National Adaptation Strategy: Executive Summary, March 2024

 

Numéro de catalogue :

Numéro international normalisé du livre (ISBN) :

 

Publications associées (numéro d’enregistrement : POR 015-23) :

Numéro de catalogue (rapport final, français) :

Numéro international normalisé du livre (ISBN) :

Sauf indication contraire, il est interdit de reproduire le matériel de cette publication, en tout ou en partie, à des fins de redistribution commerciale sans l’autorisation écrite préalable de l’administrateur des droits d’auteur d’Environnement et Changement climatique Canada. Pour obtenir l’autorisation de reproduire des documents du gouvernement du Canada à des fins commerciales, demandez l’affranchissement du droit d’auteur de la Couronne en communiquant avec :

 

Environnement et Changement climatique Canada

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351, boulevard St-Joseph

Gatineau (Québec)  K1A 0H3

Numéro sans frais : 1 800 668-6767

Courriel : enviroinfo@ec.gc.ca

 

 

© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par Environnement et Changement climatique Canada, 2024.

 

 

 


Résumé

Léger Marketing inc. (Léger) est heureuse de présenter à Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) le présent rapport sur les résultats d’une étude qualitative et de la deuxième vague de l’enquête quantitative de la Stratégie nationale d’adaptation, conçue pour connaître les vulnérabilités auxquelles font face les personnes qui vivent au Canada en raison des changements climatiques.

1.1     Mise en contexte et objectifs

De plus en plus d’éléments montrent l’urgence d’une action en faveur du climat, soulignant la nécessité pour les communautés de s’adapter à l’évolution du climat et de se préparer aux effets les plus redoutables des changements climatiques. Avec l’augmentation notable des phénomènes météorologiques extrêmes dans tout le Canada, tels que des feux de forêt, la chaleur extrême et les inondations, la population canadienne a pris conscience de l’importance de s’adapter à un climat changeant.

 

Dans le cadre du plan climatique renforcé, publié en décembre 2020, Un environnement sain et une économie saine, le gouvernement du Canada s’est engagé à élaborer une Stratégie nationale d’adaptation pour créer une approche plus ambitieuse, stratégique et collaborative de l’adaptation au climat. Publiée en juin 2023, la Stratégie présente une vision commune pour un Canada plus résilient face aux changements climatiques, définit les priorités clés pour une collaboration accrue et établit un cadre pour mesurer les progrès au niveau national afin d’aider les communautés et les résidents du Canada à mieux s’adapter et se préparer aux répercussions des changements climatiques.

 

Pour déterminer quelles actions sont réalisables ou seraient facilement adoptées par les résidents, il est essentiel de comprendre d’abord leurs opinions et leurs perspectives sur les changements climatiques.

Un premier sondage Web a été mené en 2022. En 2023, une étude qualitative a été menée par le biais de groupes de discussion auprès de personnes vivant dans des communautés à risque et/ou ayant vécu des phénomènes climatiques extrêmes. La vague qualitative a été suivie d’une deuxième vague de sondage, après que le questionnaire a été mis à jour à la lumière des résultats des deux études.

Les groupes de discussion et le sondage visaient des objectifs différents.

 

Les groupes de discussion visaient à recueillir des renseignements sur la perception des termes utilisés et des mesures d’adaptation, notamment :

·       Déterminer et évaluer les termes, les exemples et les justifications en matière d’adaptation qui trouvent le plus d’écho auprès des personnes vivant au Canada;

·       Entendre directement des personnes vivant au Canada qui ont vécu un phénomène climatique (p. ex. feux de forêt, inondations, ouragans, vagues de chaleur extrême) ou qui sont confrontées quotidiennement aux effets plus lents des changements climatiques (p. ex. érosion côtière, dégel du pergélisol, dégradation de la qualité de l’eau). Le fait d’entendre leurs histoires, leurs exemples et les solutions qu’elles jugent utiles et/ou stimulantes aidera ECCC à mieux cerner le langage qui trouve écho chez les personnes vivant au Canada et à préparer de futures communications sur l’adaptation aux changements climatiques (p. ex. trousses à outils, fiches d’information).

 

Le sondage a été conçu pour informer ECCC sur différents sujets :

·       Le niveau de compréhension des personnes vivant au Canada vis-à-vis des répercussions des changements climatiques et de leurs effets sur la santé, la sécurité, l’environnement, l’économie et la société;

·       Le niveau de connaissance des personnes vivant au Canada concernant les mesures prises par les gouvernements pour s’adapter aux effets des changements climatiques;

·       Les solutions d’adaptation qui sont connues des personnes vivant au Canada dans leurs communautés et au-delà, et la mesure dans laquelle elles appuieraient l’idée d’investir davantage dans ces solutions;

·       Le langage et le cadre qui conviennent aux personnes vivant au Canada lorsqu’il s’agit d’adaptation et de renforcement de la résilience face aux effets des changements climatiques et de sensibilisation à cet enjeu.

 

Ce rapport présente les résultats de l’étude qualitative et de la deuxième vague du sondage.

 

La valeur totale estimée de ce contrat s’élève à 135 734,47 $ CA (TVH comprise).

 

Utilisation prévue de la recherche

Les résultats du sondage serviront à l’élaboration de politiques, de programmes et d’initiatives relativement à la Stratégie nationale d’adaptation, afin d’améliorer les communications, d’obtenir des données pertinentes sur les opinions, les enjeux et les défis auxquels les Canadiens sont confrontés, et de mieux préparer les communautés aux effets des changements climatiques.

1.2 Méthodologie qualitative

Léger a organisé une série de dix séances de groupes de discussion en ligne avec des Canadiens francophones et anglophones. Ces groupes de discussion en ligne ont permis de regrouper des personnes de toutes les régions du Canada. Tous les groupes ont été constitués de personnes ayant vécu des événements climatiques et/ou vivant dans une communauté particulièrement touchée par les effets des changements climatiques. Cinq groupes étaient composés de Canadiens vivant dans des zones urbaines et les cinq autres de Canadiens vivant dans des zones rurales. Dans l’ensemble, deux groupes de discussion ont été menés en français (un pour chaque groupe démographique), et les huit autres ont été menés en anglais.

Pour chaque séance de discussion en ligne, dix participants ont été recrutés par Léger avec l’aide de nos recruteurs professionnels de CRC Research. Au total, 91 participants ont pris part aux séances de discussion en ligne et ils ont tous reçu une rétribution de 125 $. Tous les groupes ont été organisés les 8, 9, 16 et 17 août 2023.

Des groupes ont été organisés dans les régions suivantes aux dates indiquées dans le tableau 1.

Tableau 1.1. Détails du recrutement

GR

Région

Recrues

Participants

Population cible

Langue

Date

Heure

1

Québec +

Atlantique

10

9

Personnes vivant dans une zone urbaine et ayant récemment subi une catastrophe liée au climat (population générale, y compris représentation autochtone)

Anglais

8 août

17 h HNE

2

Alberta +

Manitoba +

Saskatchewan+

T.N.-O. + Nunavut

10

9

Personnes vivant dans une zone urbaine et ayant récemment subi une catastrophe liée au climat (population générale, y compris représentation autochtone)

Anglais

8 août

19 h HNE

3

Ontario

10

9

Personnes vivant dans une zone urbaine et ayant récemment subi une catastrophe liée au climat (population générale, y compris représentation autochtone)

Anglais

9 août

17 h HNE

4

Colombie-Britannique + Yukon

10

8

Personnes vivant dans une zone urbaine et ayant récemment subi une catastrophe liée au climat (population générale, y compris représentation autochtone)

Anglais

9 août

19 h HNE

5

Québec +

Atlantique

10

9

Personnes vivant dans une zone urbaine et ayant récemment subi une catastrophe liée au climat (population générale, y compris représentation autochtone)

Français

8 août

17 h HNE

6

Québec +

Atlantique

10

9

Personnes vivant dans une zone rurale et ayant récemment subi une catastrophe liée au climat (population générale, y compris représentation autochtone)

Anglais

16 août

17 h HNE

7

Alberta +

Manitoba +

Saskatchewan+

T.N.-O. + Nunavut

10

10

Personnes vivant dans une zone rurale et ayant récemment subi une catastrophe liée au climat (population générale, y compris représentation autochtone)

Anglais

16 août

19 h HNE

8

Ontario

10

9

Personnes vivant dans une zone rurale et ayant récemment subi une catastrophe liée au climat (population générale, y compris représentation autochtone)

Anglais

17 août

17 h HNE

9

Colombie-Britannique + Yukon

 

10

9

Personnes vivant dans une zone rurale et ayant récemment subi une catastrophe liée au climat (population générale, y compris représentation autochtone)

Anglais

17 août

19 h HNE

10

Québec +

Atlantique

10

10

Personnes vivant dans une zone rurale et ayant récemment subi une catastrophe liée au climat (population générale, y compris représentation autochtone)

Français

8 août

19 h HNE

Total

 

100

91

 

 

 

 

 

1.3     Aperçu des conclusions de l’étude qualitative

Attitudes à l’égard des changements climatiques et niveau d’inquiétude

·       Une grande majorité des participants ont déclaré être actuellement préoccupés par les changements climatiques. La plupart des participants sont préoccupés par le fait que des records de chaleur ont été battus récemment dans le monde entier. Ils sont également inquiets parce que les feux de forêt, les ouragans, les inondations et d’autres événements extrêmes liés aux changements climatiques se produisent de plus en plus souvent et parce que les conditions météorologiques semblent également changer (moins de neige en hiver, des étés plus chauds et plus longs, des saisons moins bien définies). Certains participants ont également indiqué qu’ils sont inquiets parce que de plus en plus de régions du Canada commencent à subir des inondations, y compris celles qui ne sont pas propices aux inondations.

·       De nombreux participants ont indiqué qu’ils sont très préoccupés par le fait que les gouvernements continuent à accorder la priorité à l’économie et ne font pas assez pour lutter contre les changements climatiques. Ils ont également fait part de leurs préoccupations concernant les grands producteurs et certains autres pays qui continuent de nuire à l’environnement en adoptant des pratiques activement nuisibles.

·       Les participants s’inquiètent également des conséquences des événements climatiques sur leur vie quotidienne. En outre, les participants plus âgés ont indiqué qu’ils sont plus inquiets pour le bien-être et la durabilité des générations futures que pour les leurs.

·       Quelques participants ont déclaré qu’ils ne sont pas préoccupés par les changements climatiques parce qu’ils pensent qu’il s’agit de changements naturels que la planète subit depuis des siècles.

·       La grande majorité des participants ont reconnu que les événements climatiques sont plus fréquents de nos jours. La plupart des participants ont déclaré voir beaucoup plus de nouvelles sur les catastrophes environnementales qui se produisent au Canada et dans le monde qu’auparavant. En outre, certains d’entre eux ont déclaré avoir été beaucoup plus touchés par des vagues de chaleur, des inondations, des feux de forêt, des tornades ou des orages ces derniers temps.

·       Les participants les plus âgés ont indiqué qu’ils ont constaté des changements radicaux dans les conditions météorologiques (températures et précipitations estivales inhabituelles, températures plus chaudes dans l’ensemble) et ont fait remarquer que les tornades ou les vagues de chaleur qui se produisent actuellement dans leur région ne s’étaient jamais produites dans le passé.

·       Certains participants n’étaient pas convaincus que les événements climatiques soient plus fréquents parce qu’ils pensent que les événements liés au climat sont surmédiatisés sur Internet et dans les médias sociaux, ce qui peut influencer la façon dont les gens perçoivent la fréquence de ces événements.

Tests terminologiques

[...] consiste à planifier les effets des changements climatiques et à y réagir. Il s’agit de modifier notre mode de vie et nos actions avant que les effets des changements climatiques ne se produisent afin de réduire leur impact et d’être mieux préparés à répondre à des phénomènes extrêmes de plus en plus probables et fréquents. Il s’agit notamment d’ajuster nos décisions pour tenir compte des changements climatiques qui, nous le savons, seront encore présents à l’avenir.

Au cours de la deuxième partie de la discussion, les participants ont été invités à évaluer différentes phrases et terminologies relatives au sujet afin de déterminer celles qui sont les plus évocatrices. Les participants ont pris connaissance de la définition présentée ci-dessus et ont été invités à donner leur avis.

·       Dans tous les groupes, la grande majorité des participants ont mentionné que cette définition fait référence aux besoins de préparation, d’ajustement ou d’adaptation pour faire face aux événements extrêmes inévitables liés aux changements climatiques. De nombreux participants voient également dans cette définition une incitation à modifier leurs habitudes de consommation et leur mode de vie pour tenter d’enrayer les changements climatiques ou, du moins, d’en réduire les effets.

·       La plupart des participants ont également convenu que la responsabilité environnementale ne s’applique pas seulement aux individus. Certains participants ont exprimé leur frustration, car ils ont l’impression de faire des efforts, mais se sentent impuissants face aux effets négatifs des grandes entreprises et des gouvernements sur l’environnement. Selon eux, les gouvernements et les entreprises doivent être tenus responsables et se montrer proactifs dans le soutien et la mise en œuvre des changements nécessaires à la protection de l’environnement. 

·       De nombreux participants estiment que cette définition n’est qu’une déclaration vague et générale et qu’elle n’apporte pas de solutions ou d’explications concrètes et précises sur la manière de se préparer. Alors que certains participants ont indiqué que cette définition est bonne et exhaustive, d’autres participants estiment qu’elle est dépassée, car des changements sont nécessaires dès aujourd’hui, compte tenu de la gravité de la situation.

·       Les participants ont été invités à trouver un terme correspondant à la définition, et les termes « préparation aux changements climatiques » et « adaptation aux changements climatiques » comptaient parmi les plus courants.

Les participants ont également été invités à choisir le terme qui leur convenait le mieux dans une liste prédéterminée.

·       L’expression « climate preparedness » (préparation aux changements climatiques) était le terme qui correspondait le mieux à la définition présentée selon les participants anglophones, sauf au Québec, en Colombie-Britannique et au Yukon.

·       Parmi les participants francophones, « préparation aux changements climatiques » était le terme le moins populaire et « adaptation aux changements climatiques » était le terme le plus populaire.

·       Ceux qui préféraient l’expression « climate preparedness » (préparation aux changements climatiques) estimaient qu’elle était plus active que le terme « adaptation », considéré comme passif. En revanche, ceux qui préféraient l’expression « climate change adaptation » (adaptation aux changements climatiques) estimaient qu’il était trop tard pour parler de préparation compte tenu du stade avancé des changements climatiques.

Dans un second exercice de sondage, les participants devaient évaluer les termes en fonction des sentiments qu’ils évoquaient (positifs, neutres ou négatifs).

·       Chez les anglophones, le terme « climate preparedness » (préparation aux changements climatiques) évoquait des sentiments positifs pour les participants vivant dans des zones urbaines, tandis que « being climate-ready » (être préparé aux changements climatiques) évoquait des sentiments positifs chez les participants vivant dans des zones rurales.

·       L’expression « adaptation aux changements climatiques », bien qu’étant la plus populaire auprès des participants francophones, leur inspirait des sentiments négatifs.

·       Tous les termes évoquent généralement des sentiments neutres pour les participants qui vivent en Alberta, au Manitoba, en Saskatchewan, au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest.

·       En général, seuls quelques participants connaissaient le terme « climate change adaptation » (adaptation aux changements climatiques), et encore moins avaient entendu parler de la Stratégie nationale d’adaptation. Les participants qui vivent dans des zones urbaines n’avaient jamais entendu ces deux termes auparavant. Les participants qui vivent dans des zones rurales, en particulier ceux qui vivent dans des zones rurales du Québec, étaient plus susceptibles d’avoir déjà entendu le terme « climate change adaptation » (adaptation aux changements climatiques) ou d’avoir entendu parler de la Stratégie nationale d’adaptation.

Expériences liées aux effets des changements climatiques

·       Dans tous les groupes, la grande majorité des participants ont vécu un événement lié au climat, et tous ont été confrontés à une forme ou une autre de répercussions liées au climat, qu’ils aient vécu l’événement ou non. Les participants vivant dans des zones rurales ont été beaucoup plus touchés par les changements climatiques et leurs effets.

·       Les types d’événements climatiques varient d’une province à l’autre : en Colombie-Britannique et au Yukon, les participants sont plus susceptibles d’avoir vécu des feux de forêt, ceux des provinces de l’Atlantique sont plus susceptibles de mentionner les inondations et la hausse du niveau de la mer, tandis que ceux du Québec et de l’Ontario sont plus susceptibles d’avoir vécu des tornades, des tempêtes de neige, de glace et de grêle et des vents forts. Les participants des Prairies et du centre du Canada ont fait état de divers événements climatiques, à savoir des sécheresses, des inondations, des tempêtes de grêle et des feux de forêt.

·       Les participants ont subi différents types de conséquences plus ou moins graves : pertes matérielles (véhicule personnel ou maison), dommages matériels aux biens (principalement dus aux inondations et aux vents violents), perte d’accès à des infrastructures clés (fermetures de routes, routes endommagées, coupures d’électricité pendant plusieurs jours, coupures de services cellulaires, accès à l’eau compromis), répercussions sur la santé physique (asthme et complications respiratoires dues à la mauvaise qualité de l’air causée par les feux de forêt), répercussions sur la santé mentale (sentiments d’impuissance, d’anxiété et de stress face aux pertes observées et à l’incertitude quant à l’avenir).

·       Certains participants ont mentionné les effets économiques des différents événements climatiques dans leur secteur : cultures noyées ou desséchées, retards dans les transports et les expéditions, retards dans les vols, baisse du tourisme dans les zones touchées, etc.

·       Les participants ont souligné l’importance de la solidarité au sein des communautés et de l’entraide entre pairs dans ces moments difficiles. L’importance de la solidarité au sein de la communauté avait un double enjeu : aider les personnes touchées matériellement en leur fournissant de la nourriture, des abris et de la main-d’œuvre pour réparer les dommages causés par l’événement, et leur apporter un soutien émotionnel et mental dans ces moments difficiles.

·       Les participants ont insisté à plusieurs reprises sur l’importance de se serrer les coudes et d’avoir des personnes à qui parler et avec qui s’entraider. Ils ont également mentionné le contrôle de l’utilisation des médias sociaux, dont le contenu est souvent considéré comme anxiogène.

·       Sur le plan de la préparation, les participants ont mentionné l’aspect crucial de disposer de trousses d’urgence et de faire des réserves de denrées non périssables et de produits essentiels en cas d’événement (inondations, feux de forêt, vents forts...) qui pourraient les bloquer ou leur faire perdre l’accès aux produits de première nécessité.

·       Certains participants ont déclaré avoir récemment installé des climatiseurs pour faire face aux fréquentes vagues de chaleur, ainsi que des purificateurs d’air pour améliorer la qualité de l’air intérieur lorsque la fumée des feux de forêt pollue l’air de leur région. La mise en place de conditions permettant d’être alerté lorsqu’un événement est sur le point de se produire et l’installation de renforts dans la maison lorsque c’est possible ont également été mentionnés comme des mesures clés.

·       Quelques participants ont également mentionné les travaux réalisés par leur municipalité pour mieux se préparer aux inondations à venir, comme les systèmes de digues et de rétention des eaux de crue.

·       Certains participants ont fait part de leur sentiment d’impuissance et du fait qu’ils ont l’impression qu’ils ne peuvent pas faire grand-chose au-delà d’une préparation de base.

·       Les participants ont déclaré que leur principale source d’alerte pour recevoir de l’information était MétéoMédia et les avertissements du gouvernement du Canada et d’Environnement et Changement climatique Canada (par le biais du même système que les alertes Amber).

·       Quelques participants ont déclaré que les alertes étaient inefficaces dans certains cas, car ils ne les recevaient qu’après le début de l’événement. La plupart d’entre eux ont toutefois apprécié le fait d’être prévenus même quelques minutes à l’avance, car cela peut faire une énorme différence.

·       Pendant et après l’événement, les participants ont utilisé Facebook et d’autres médias sociaux pour rester en contact avec leur communauté, s’organiser, planifier et partager des ressources.

·       Les participants ont des attentes diverses à l’égard du gouvernement et de la manière dont il peut les aider, les participants qui vivent dans des zones rurales ayant globalement les attentes les plus élevées et affichant les niveaux de déception les plus importants à l’égard du gouvernement. Mais plusieurs participants (dans toutes les provinces) ne savaient pas exactement ce que le gouvernement pouvait faire pour les aider à se préparer.

·       Les participants ont souvent indiqué qu’ils n’avaient aucune idée de ce que faisait le gouvernement en matière de préparation aux changements climatiques et qu’ils souhaiteraient avoir plus facilement accès à ces renseignements.

·       Certains participants ont l’impression que les différents niveaux de gouvernement se renvoient la balle et n’assument pas leur propre responsabilité dans la situation. Les participants estiment que les gouvernements utilisent le manque de financement comme excuse pour justifier leur inaction.

·       Certains participants estiment que les gouvernements provinciaux et fédéral devraient jouer un rôle de soutien en fournissant les fonds et les ressources nécessaires aux municipalités et en les laissant gérer leur préparation.

·       Certains participants croient que la majorité des solutions provenaient du niveau municipal, car les villes devaient gérer les problèmes de résilience des infrastructures et d’effets des événements climatiques auxquels elles étaient confrontées. Plusieurs participants ont fait part d’initiatives municipales menées dans leur ville qui ont contribué aux efforts de préparation aux changements climatiques (application de partage d’information pour téléphone intelligent gérée par la municipalité, systèmes de digues, plantation d’arbres, etc.).

Les résultats qualitatifs détaillés sont présentés à la section 2.1.

 


 

1.4 Méthodologie quantitative

Cette recherche sur l’opinion publique a été menée selon une approche hybride, en utilisant la technologie d’interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO) et la technologie d’interview Web assistée par ordinateur (IWAO). Les activités sur le terrain réalisées dans le cadre de ce sondage se sont déroulées entre le 30 novembre 2023 et le 24 janvier 2024. Un total de 2 024 Canadiens âgés de 18 ans ou plus ont été interrogés, en privilégiant ceux qui ont été particulièrement touchés par les effets des changements climatiques. Des renseignements détaillés sur les communautés qui ont été incluses dans la procédure d’échantillonnage sont présentés à l’annexe A.2.5. Le sondage s’adressait à la population générale et aux personnes qui ont été les plus touchées par les effets des changements climatiques, qui devaient initialement être ciblées par téléphone. Cependant, compte tenu du taux de réponse et du nombre de personnes disponibles, nous avons recueilli des données auprès de répondants interrogés sur le Web afin d’atteindre les objectifs. Au final, l’échantillon comprenait 877 répondants qui vivent dans une communauté touchée par les changements climatiques, soit jusqu’à 43 % de l’échantillon global non pondéré. La durée moyenne de l’entretien était de 12 minutes et 48 secondes sur le Web, et de 19 minutes au téléphone.

Léger a utilisé son panel pour cibler des personnes aléatoires pour la population générale et pour la partie Web, et ses listes téléphoniques pour les entretiens téléphoniques auprès des populations les plus touchées par les changements climatiques. Les taux de réponse pour les parties du sondage réalisées en ligne et par téléphone étaient respectivement de 9 % et 13 %, ce qui signifie que pour 100 invitations à répondre au sondage en ligne, 9 personnes ont répondu, et sur 100 appels téléphoniques, 13 personnes ont répondu au sondage. Comme les échantillons basés sur des panels ne sont pas de nature probabiliste, aucune marge d’erreur ne peut être calculée. Toutefois, à des fins d’analyse, les différences statistiquement significatives sont incluses dans le rapport à titre de référence, comparables à celles obtenues à partir d’un échantillon probabiliste similaire.

Une pondération a été effectuée en fonction de l’âge, du genre, de la province, du niveau d’éducation, de la langue parlée, de la présence d’enfants dans le ménage et de l’appartenance à une communauté parmi les plus touchées par les changements climatiques, afin de réajuster l’échantillon en cas de déséquilibres mineurs.

Léger respecte les lignes directrices les plus strictes en matière de recherche quantitative. L’instrument de sondage était conforme aux normes pour la recherche sur l’opinion publique effectuée par le gouvernement du Canada.

Une description méthodologique complète est fournie dans les annexes de ce document (voir l’annexe A).

 

1.5 Aperçu des conclusions quantitatives

Attitudes à l’égard des changements climatiques

·       Les générations futures (63 %), protéger notre agriculture et notre production alimentaire (62 %) et préserver la nature et la biodiversité (52 %) étaient considérées comme les 3 raisons les plus importantes de s’adapter aux changements climatiques.

Mesures de préparation

Répercussions des changements climatiques et événements climatiques extrêmes vécus

Attentes à l’égard des gouvernements et de la Stratégie nationale d’adaptation

Accent sur les personnes vivant dans une communauté à risque

Suivi de l’évolution des résultats de l’enquête

Dans l’ensemble, les résultats du sondage sont restés stables depuis 2022. Lors de l’interprétation de ces évolutions, il est important de garder à l’esprit les différences de questions et de périodes de collecte des données entre les deux vagues, qui peuvent influer sur les attitudes des répondants et leur souvenir des événements climatiques. Les principales différences de suivi sont les suivantes :

 

1.6 Remarques sur l’interprétation des conclusions de la recherche

Les observations et les points de vue exprimés dans ce document ne reflètent pas ceux d’Environnement et Changement climatique Canada. Ce rapport a été compilé par Léger à partir des recherches effectuées expressément dans le cadre de ce projet.

 


 

1.7 Attestation de neutralité politique

J’atteste, par les présentes, à titre de chercheur principal de Léger Marketing inc., l’entière conformité des produits livrables relativement aux exigences en matière de neutralité de la Politique sur les communications et l’image de marque et de la Directive sur la gestion des communications. Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d’information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ni l’évaluation des résultats d’un parti politique ou de ses dirigeants.

Signé :Gros plan d’un logo Description générée automatiquement

  Christian Bourque

  Analyste principal de la recherche, Léger

Date : 28 mars 2024