Numéro d'enregistrement de SPAC : POR-014-23
Sommaire
HC POR – 23-01
Rédigé pour le compte de Santé Canada
Fournisseur : The Strategic Counsel
Numéro de contrat : CW2271909
Valeur du contrat : 182 147, 53$
Date d'octroi du contrat : 6 juin 2023
Date de livraison : 13 septembre 2023
Numéro d'enregistrement : POR 014-23
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hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca
This report is also available in English.
Sommaire
Rédigé pour le compte de : Santé Canada
Fournisseur : The Strategic Counsel
Septembre 2023
Le présent rapport de recherche sur l'opinion publique présente les résultats d'un sondage téléphonique en ligne réalisé par The Strategic Counsel au nom de Santé Canada. L'étude a été menée du 26 juillet au 23 août 2023 auprès de 2 250 Canadiens dont le revenu du ménage était de moins de 90 000 $.
Cette publication est également disponible en anglais sous le titre :Canada Dental Benefit – Expanded Baseline Survey
Cette publication ne peut être reproduite qu'à des fins non commerciales. Une autorisation écrite préalable doit être obtenue de Santé Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce rapport, prière d'en faire la demande à Santé Canada par courriel à hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca ou par la poste à :
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200, promenade Eglantine, pré Tunney
Édifice Jeanne-Mance, indice de l'adresse : 1915C
Ottawa, Ontario K1A 0K9
Numéro de catalogue :
H14-442/2024F-PDF
Identifiant international des publications en série (ISBN) :
978-0-660-69527-3
Publications connexes (numéro d'enregistrement : POR-014-23 :
Numéro de catalogue : H14-442/2024E-PDF (Rapport final, anglais)
Identifiant international des publications en série (ISBN) : 978-0-660-69526-6
©Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par le ministre de la Santé, 2023
Remarque : Dans le présent document, le genre masculin est utilisé comme générique dans le seul but d'alléger le texte.
Dans le cadre du budget fédéral 2022, le gouvernement du Canada s'est engagé à verser 5,3 milliards de dollars sur cinq ans pour fournir des soins dentaires aux Canadiens qui ne sont pas en mesure d'accéder à des soins dentaires appropriés en raison de leur coût. En décembre 2022, une mesure provisoire (la prestation dentaire canadienne (PCD)) a été lancée, offrant des sommes non imposables aux Canadiens admissibles ayant des enfants de moins de 12 ans et dont le revenu annuel du ménage est inférieur à 90 000 $.
Dans le cadre du budget 2023, le gouvernement du Canada a proposé d'allouer 13 milliards de dollars sur cinq ans et 4,4 milliards de dollars de façon continue à Santé Canada pour mettre en œuvre le Régime canadien de soins dentaires (RCSD). Le RCSD offrira une couverture dentaire aux Canadiens non assurés dont le revenu familial annuel est inférieur à 90 000 dollars, sans quote-part pour ceux dont le revenu familial est inférieur à 70 000 dollars. Le régime devrait être lancé d'ici la fin de l'année 2023 et sera administré par Santé Canada, avec le soutien d'un administrateur de prestations tiers.
Bien que la PDC s'adresse aux Canadiens admissibles dont les enfants sont âgés de moins de 12 ans et dont le revenu du ménage annuel est inférieur à 90 000 dollars, le nouveau RCSD s'adresse à un plus grand nombre de Canadiens admissibles dont le revenu du ménage annuel est inférieur à 90 000 dollars et qui n'ont pas accès à un régime d'assurance comprenant une couverture dentaire. En remplacement de la PDC provisoire, le nouveau régime continuera d'englober les soins dentaires pour les enfants de moins de 12 ans, mais sera d'abord déployé pour les personnes âgées de 65 ans et plus, les enfants et les jeunes de 12 à 17 ans, ainsi que pour les personnes handicapées répondant aux autres critères d'admissibilité. Les personnes vivant dans des collectivités rurales et éloignées, ainsi que les membres de communautés racialisées, seront également au centre des préoccupations du nouveau régime.
La réalisation d'une enquête de référence est un élément important des étapes menant au lancement du régime. En s'appuyant sur une compréhension plus complète des préoccupations, des attitudes et des comportements des publics cibles du RCSD en ce qui concerne la couverture des soins dentaires et la santé buccodentaire en général, les résultats éclaireront le développement d'activités de communication et de marketing connexes.
Les résultats de cette étude serviront de base à l'élaboration de messages pour l'éventuel programme national de soins dentaires à long terme, connu sous le nom de Régime canadien de soins dentaires. Ils serviront également à évaluer les initiatives de communication qui ont été mises en œuvre à ce jour afin d'optimiser de futures initiatives. Les résultats de la recherche permettront en outre de cerner les possibilités de mieux faire connaître le régime et de définir les obstacles et les lacunes en matière d'accès au régime et de sensibilisation à ce dernier. Grâce aux résultats de cette étude, les supports de communication, de publicité et de marketing pourront mieux joindre les principaux publics cibles et trouver un écho auprès d'eux, ce qui se traduira par une plus grande adhésion au régime.
La présente étude a pour principal objectif d'établir une mesure de référence en matière de sensibilisation et concernant les obstacles à l'accès parmi les personnes admissibles au RCSD. Plus précisément, la recherche servira à :
Une approche prévoyant une méthodologie double a été adoptée pour mener à bien cette étude, en recourant notamment à un panel en ligne ainsi qu'à des appels téléphoniques ciblant tout particulièrement des répondants vivant dans des régions éloignées.
Un sondage en ligne de 15 minutes a été réalisé auprès de 2 150 adultes canadiens, âgés de 18 ans et plus. Au nombre des répondants admissibles figuraient des personnes dont le revenu annuel du ménage était inférieur à 90 000 $.
L'échantillon total était composé de Canadiens âgés de 18 ans et plus, avec des quotas fixés pour six groupes prioritaires : les familles avec des enfants de moins de 12 ans, les familles avec des enfants âgés de 12 à 17 ans, les personnes âgées de 65 ans et plus, les personnes handicapées, les personnes issues de communautés racialisées et les personnes vivant en région éloignée. Un quota strict a également été fixé pour l'échantillon (excluant la composante éloignée) afin de s'assurer qu'il comprenne environ 70 % de répondants n'ayant pas accès à une assurance dentaire privée (un autre critère d'admissibilité au RCSD). Le reste de l'échantillon (30 %) comprenait les personnes qui avaient une assurance dentaire. L'échantillon a ainsi été structuré pour permettre de comparer les attitudes et les comportements des répondants qui ont accès à une assurance et de ceux qui n'y ont pas accès.
Des quotas régionaux ont également été appliqués (à l'exception, encore une fois, des sondages réalisés à distance) et un suivi a été entrepris pendant que le sondage était en cours sur le terrain afin d'obtenir une bonne représentation de toutes les régions du Canada. Un plan d'échantillonnage disproportionné a été utilisé, y compris un suréchantillonnage au Canada atlantique et dans les Prairies afin d'assurer une représentativité suffisamment forte des échantillons dans ces régions et de permettre une analyse intrarégionale et interrégionale des résultats. Un barème de pondération a été appliqué pour que l'échantillon final soit plus représentatif de la répartition de la population canadienne par région[1]. Puisque ce sondage s'adressait à des publics très ciblés, seuls des quotas non contraignants ont été fixés pour le genre ou l'âge.
Comme indiqué ci-dessus, une méthodologie téléphonique a été employée pour joindre les répondants éloignés (n=100). Cette approche a été adoptée en partant de l'hypothèse qu'un panel en ligne à l'échelle nationale ne produirait pas suffisamment de sondages achevés pour fournir des constatations utiles au sujet de ce groupe. La durée des entretiens téléphoniques a varié entre 20 et 30 minutes.
Une approche non probabiliste de l'échantillonnage a été utilisée étant donné que l'étude s'appuie sur un panel commercial en ligne en guise de méthodologie principale. De ce fait, aucune marge d'erreur ne peut être appliquée à l'échantillon final et aucune inférence ne peut être établie entre celui-ci et la population cible plus vaste qu'il est censé représenter. Le travail sur le terrain a été effectué du 26 juillet au 23 août 2023.
La valeur du contrat se chiffre à 182 147,53 $, TVH comprise.
L'accès à des soins de santé abordables constitue une préoccupation importante pour de nombreux Canadiens, plus particulièrement pour ceux qui n'ont pas accès à une assurance dentaire, mais aussi pour ceux qui ont des enfants de moins de 18 ans, ceux dont les ménages sont plus nombreux et ceux qui sont issus de communautés racialisées.
Bien que de nombreux répondants évaluent positivement leur santé buccodentaire globale, une proportion significative d'entre eux ne suit pas les recommandations générales en matière d'hygiène buccodentaire et a connu des problèmes tels que des saignements de gencives et des maux de dents. Il existe une nette corrélation entre la couverture d'assurance, les rendez-vous réguliers chez le dentiste et une bonne santé buccodentaire globale ainsi que de saines habitudes en matière de santé buccodentaire.
Une différence marquée existe en fonction de l'accès ou pas à une assurance pour ce qui est de la proportion de répondants déclarant avoir accès à un dentiste ou à un professionnel de la santé buccodentaire pour eux ou pour les membres de leur famille. Neuf répondants sur dix ayant une assurance ont accès à des soins dentaires. Cette proportion chute de 26 points à seulement six répondants sur dix parmi ceux qui ne bénéficient pas d'une assurance. Cette proportion est également plus faible au sein de communautés racialisées et chez les personnes vivant avec un handicap.
Le coût constitue le principal obstacle à l'accès à des soins dentaires réguliers, tant pour les répondants adultes que pour ceux qui ont des enfants. Pour ceux qui n'ont pas d'assurance dentaire, le coût devient un obstacle assez important, puisque près des deux tiers (64 %) des répondants le mentionnent comme étant un problème les empêchant d'obtenir des soins dentaires, ce qui représente une différence de 22 points par rapport à ceux qui bénéficient d'une assurance (42 %).
Le niveau de sensibilisation au RCSD est raisonnablement élevé (43 %)[3], les impressions étant principalement fondées sur la couverture qui en est faite par les médias d'information. Ce haut niveau de sensibilisation s'accompagne également d'une bonne connaissance des principaux aspects et caractéristiques du régime, en particulier les soins dentaires destinés aux familles ayant des enfants, et aux personnes âgées, à faible revenu. De surcroît, parmi les personnes qui n'ont pas encore demandé la prestation dentaire canadienne, le nouveau programme bénéficie d'un soutien inconditionnel de la part de tous les publics cibles.
Les résultats de la présente étude montrent que le RCSD répond à un besoin et à un désir évidents. Comme nous l'avons vu précédemment, nombreux sont ceux qui souhaitent pouvoir bénéficier de soins dentaires à un prix abordable. En outre, le nouveau programme bénéficie d'un large soutien de la part de ceux qui seraient en droit d'en faire la demande sur la foi d'un revenu familial inférieur à 90 000 dollars par an, et il viendrait combler une lacune évidente pour ce qui est de l'obtention de soins dentaires réguliers pour les personnes ne bénéficiant d'aucune assurance à l'heure actuelle. Le programme s'attaque à un obstacle majeur à l'obtention de soins dentaires réguliers, à savoir le coût des services dentaires et l'absence d'assurance dentaire.
Les ménages de plus grande taille bénéficieraient tout particulièrement de ce programme — comparativement aux ménages plus modestes ou composés d'une seule personne, ils comptent parmi les ménages les plus préoccupés par l'abordabilité des soins dentaires et par l'accès aux services d'un dentiste ou d'un professionnel de la santé buccodentaire. Ces ménages sont également plus susceptibles de ne prendre rendez-vous qu'en cas de nécessité et seraient plus enclins à prendre des rendez-vous réguliers s'ils avaient plus d'argent pour le faire. Ce groupe est en outre plus susceptible d'avoir cherché des renseignements sur le programme, ce qui suggère qu'il est ouvert à l'idée d'en savoir plus à son sujet. La santé de la famille constitue l'un des principaux facteurs de motivation à s'inscrire au programme, et dans une plus large mesure que pour les autres ménages de petite taille. Qui plus est, pour toutes les familles comptant des enfants âgés de moins de 18 ans, le fait que plus d'un enfant ait besoin de soins dentaires constitue un facteur de motivation pour près d'un répondant sur cinq.
Pour ce qui est d'accroître la sensibilisation au RCSD et d'en maximiser l'adhésion, des efforts supplémentaires pourraient être nécessaires afin d'accroître le niveau de sensibilisation au programme parmi de plus jeunes Canadiens admissibles (y compris ceux qui n'ont pas d'enfants), de personnes issues de communautés racialisées et de personnes dont le statut socioéconomique est moindre (en particulier ceux dont le revenu annuel du ménage est inférieur à 20 000 $). Pour les ménages à plus faible revenu, il sera important de comprendre et d'expliquer en quoi le RCSD fait partie ou non des autres couvertures dentaires s'adressant également à ce groupe démographique offertes par des gouvernements provinciaux et territoriaux. Bien que les répondants âgés de 65 ans et plus soient davantage sensibilisés au régime et à la place qu'il accorde aux personnes âgées, ils sont moins susceptibles d'avoir cherché des renseignements à son sujet et, parmi ceux pour qui c'est le cas, on sera davantage susceptible d'affirmer ne pas avoir appris grand-chose. Certains membres de ce groupe pourraient également être assurés en vertu de programmes provinciaux ou territoriaux offrant des services dentaires aux personnes âgées à faible revenu (p. ex. le Programme ontarien de soins dentaires pour les aînés [POSDA]). Les efforts de sensibilisation auprès de tous ces groupes doivent envisager des stratégies multicanal s'appuyant sur les médias conquis, payés et détenus, ainsi que sur les médias sociaux et le bouche-à-oreille. Les professionnels de la santé buccodentaire jouent également un rôle clé dans la communication, car leurs interactions régulières avec leurs patients permettent de renforcer les messages clés relatifs aux bonnes pratiques en matière de santé buccodentaire (voir ci-dessous).
Du point de vue de la communication, des possibilités sont offertes de partager des renseignements importants au sujet du programme et de renforcer un certain nombre de messages clés à l'attention de divers publics cibles. Ces recommandations reposent sur les éléments sur lesquels les répondants semblent s'être concentrés en recherchant des renseignements sur le programme, ainsi que sur les éléments qui, selon eux, les encourageraient à s'inscrire au programme, notamment :
Par la même occasion, des efforts doivent être consentis afin de veiller à ce que le processus d'inscription soit simple et rapide, et à ce que les renseignements sur le régime soient facilement accessibles sous des formats et sur des plateformes renforçant les perceptions de confiance et de fiabilité. Pour certains répondants, des renseignements supplémentaires qui les dirigeraient vers des cliniques ou des cabinets dentaires ou vers les professionnels de la santé buccodentaire de leur collectivité qui participent au programme seraient également utiles, surtout pour ceux d'entre eux n'ayant pas actuellement accès à des soins dentaires — un problème qui touche davantage les ménages dont le revenu et le niveau d'instruction sont plus faibles, les communautés racialisées, les personnes handicapées et les personnes vivant au sein de collectivités rurales. Des stratégies pourraient devoir être élaborées pour remédier aux problèmes particuliers des répondants vivant au sein de collectivités éloignées dont l'accès à des soins dentaires tout au long de l'année est limité ou qui doivent parcourir de grandes distances pour accéder à des services dentaires.
Le lancement du RCSD est également l'occasion de sensibiliser l'ensemble de la population et de publics cibles particuliers à de meilleures pratiques en matière de santé buccodentaire. Les études mettent en évidence la corrélation entre des consultations plus régulières chez le dentiste et de bonnes habitudes en matière de santé buccodentaire, de sorte que l'on puisse s'attendre à voir des améliorations au fil du temps avec la mise en place du RCSD. Au nombre des messages clés, citons les suivants :
Les plans et stratégies de communication appuyant le lancement du RCSD et toute campagne de sensibilisation à une bonne hygiène buccodentaire doivent tenir compte du fait que ce sont généralement les mères qui prennent les rendez-vous de leurs enfants chez le dentiste. Les études suggèrent également que les pratiques des enfants en matière d'hygiène buccodentaire sont en tous points calquées sur celles de leurs parents. Il est donc possible de s'adresser plus directement aux mères pour leur parler des soins dentaires à prodiguer aux enfants, étant donné que les femmes ont tendance à suivre plus rigoureusement les recommandations en matière d'hygiène buccodentaire que les hommes.
Une fois le RCSD lancé, il est recommandé d'effectuer un suivi à intervalles semi-réguliers afin de mesurer le niveau de sensibilisation au programme et d'évaluer l'expérience du public cible (depuis l'inscription jusqu'à l'accès à des services dentaires). Un suivi au fil du temps devrait également permettre d'évaluer dans quelle mesure le programme a influé sur les pratiques dentaires, et notamment sur la fréquence des consultations pour des soins dentaires préventifs et quant à l'amélioration des habitudes en matière d'hygiène buccodentaire.
Attestation de neutralité politique
À titre de cadre supérieure du cabinet The Strategic Counsel, j'atteste par la présente que les documents remis sont entièrement conformes aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans sa Politique sur les communications et l'image de marque et dans sa Directive sur la gestion des communications. Plus précisément, les documents remis ne contiennent pas d'information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l'évaluation de la performance d'un parti politique ou de ses dirigeants.
Signature:
Donna Nixon, associée