Les ressources naturelles dans une économie à faibles émissions de carbone, 2023

Résumé exécutif

Préparé à l’intention de Ressources naturelles Canada

Nom du fournisseur : Nanos Research

Numéro de contrat : CW2267705

Valeur du contrat : 175 413,06 $ (incluant la TVH)

Date d'attribution des services : 2023-01-13

Date de livraison : 2023-06-30

Numéro d'enregistrement : POR 104-22

Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Ressources naturelles Canada à l’adresse : rcan.por-rop.rncan@canada.ca

This report is also available in English.



 

Les ressources naturelles dans une économie à faibles émissions de carbone, 2023

Préparé à l’intention de Ressources naturelles Canada par Nanos Research

Juin 2023

Permission de reproduire

La présente publication peut être reproduite à des fins non commerciales seulement. Il faut avoir obtenu au préalable l’autorisation écrite de Ressources naturelles Canada. Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Ressources naturelles Canada à l’adresse : nrcan.por-rop.rncan@canada.ca

 

© Sa Majesté le Roi du Canada, représenté par le ministre des Services publics et Approvisionnement Canada, 2023.

 

CAT : M4-190/2023F

PDF : 978-0-660-49801-0

This publication is also available in English under the title Natural Resource Issues in a Low-Carbon Economy, 2023.

 


Résumé du rapport

Contexte et objectifs

Ressources naturelles Canada (RNCan) donne la priorité à la législation et aux mesures visant à créer des emplois durables et à garantir le soutien aux communautés afin de créer davantage d'opportunités économiques pour les travailleurs et les familles, aujourd'hui et à l'avenir, partout au Canada. Cela implique travailler avec des partenaires pour développer et mettre en œuvre diverses stratégies visant à décarboniser les systèmes électriques régionaux, à accroître le marché des carburants propres et à transformer le parc immobilier existant du Canada. Une partie de cela comprenait l'élaboration d'une stratégie sur les minéraux essentiels, dirigée par RNCan, qui vise à garantir que les ressources naturelles du Canada soient développées de manière durable, compétitive et inclusive.

RNCan a déjà mené une étude d'opinion sur les questions liées aux ressources naturelles et à l'économie à faibles émissions de carbone au cours de l'hiver 2021, qui s'inscrivait dans le prolongement des vagues de recherche précédentes menées en 2019 et 2018. Le Ministère cherche à obtenir une compréhension claire et actuelle de l'opinion publique canadienne sur un large éventail de questions relatives aux ressources naturelles, notamment la foresterie, l'exploitation minière, l'énergie, les technologies propres, les changements climatiques, la science gouvernementale et l'énergie nucléaire.

À cette fin, RNCan a mené une autre vague de recherches pour savoir comment les Canadiens perçoivent les secteurs traditionnels des ressources naturelles, et ce qu'ils comprennent des défis et des opportunités pour ces secteurs dans le cadre de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.

Les résultats influenceront la planification et le développement de la planification, des politiques et de la communication du département pour l'avenir. 

Les objectifs spécifiques de recherche sont les suivants :

·       Fournir une compréhension de la façon dont les Canadiens situent les secteurs traditionnels des ressources naturelles ;

·       Déterminer la compréhension que les Canadiens ont des défis et des opportunités pour ces secteurs dans la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, en mesurant les changements par rapport aux vagues précédentes (si possible) ;

·       Recueillir l'avis des Canadiens sur des questions pertinentes, par exemple les petits réacteurs modulaires, la gestion des déchets nucléaires, les minéraux essentiels, la bioéconomie forestière ;

·       Fournir des informations fondamentales sur l'environnement public pour la planification des programmes, des politiques et des communications au sein de RNCan et du gouvernement dans son ensemble.

 

 


 

Méthodologie

Phase qualitative

 

Nanos a mené 20 groupes de discussion en ligne entre le 1er et le 28 mars 2023 auprès de 112 Canadiens âgés de 18 ans et plus. Les groupes se sont tenus en ligne par vidéoconférence auprès de résidents de onze communautés à travers le Canada identifiées par RNCan.

 

Les onze communautés étaient les suivantes :

-          Vancouver, C.-B. (2 groupes)

-          Calgary, AB (2 groupes)

-          Toronto, ON (2 groupes)

-          Regina, AB (2 groupes)

-          Montréal, QC (2 groupes)

-          Fredericton, N.-B. (2 groupes)

-          Régions rurales en Colombie-Britannique (2 groupes)

-          Les Territoires (1 groupe)

-          Régions rurales au Québec (2 groupes)

-          Régions rurales en Nouvelle-Écosse (2 groupes)

-          Canada atlantique (1 groupe)

 

Seize (16) groupes en ligne se sont déroulés en anglais, et les quatre (4) groupes en ligne menés auprès des résidents du Québec se sont déroulés en français.  

 

Pour les groupes menés auprès des résidents de Vancouver, Calgary, Toronto, Regina, Montréal, Fredericton, les régions rurales de la Colombie-Britannique, les régions rurales du Québec et les régions rurales de la Nouvelle-Écosse, les groupes ont été répartis selon le revenu, incluant un groupe composé de personnes à revenu élevé ainsi qu’un groupe de personnes à revenu faible ou moyen. Pour les groupes menés auprès de résidents des Territoires et du Canada atlantique, un groupe a été mené dans chacune des deux régions et comprenait un mélange de personnes à revenu faible, moyen et élevé.

 

Les revenus faibles à moyens étaient définis comme étant les ménages ne comptant pas plus d’une personne de plus de 18 ans, avec un revenu du ménage inférieur à 75 000 $ ou les ménages comptant plus d’une personne de plus de 18 ans, avec un revenu du ménage inférieur à 100 000 $. Tous les autres sont tombés dans le groupe de revenu élevé. Au total, 163 participants ont été recrutés, et 112 ont participé aux groupes. Les participants ont reçu des honoraires d’une valeur de 100 $. Les séances de discussion ont duré environ 90 minutes.

 

Les lecteurs doivent noter que la recherche menée dans le cadre des groupes de discussion est de nature qualitative et directionnelle et ne doit pas être utilisée pour estimer la proportion numérique ou le nombre de personnes dans la population qui ont une opinion particulière. Les groupes de discussion ont permis à Ressources naturelles Canada d’évaluer les points de vue et de recueillir des informations approfondies sur les communautés et les profils d’intérêt spécifiques.

 

Veuillez consulter l’annexe A pour la méthodologie détaillée.

 

Phase quantitative

 

Le sondage a été mené auprès de 3 593 Canadiens âgés de 18 ans et plus, partout au Canada, dans chaque province et territoire, entre le 31 mars et le 9 juin 2023.

 

L’échantillon a été tiré de deux sources :

1)      Le panel de probabilité de Nanos, qui comprend environ 50 000 Canadiens qui ont été recrutés au hasard par ligne terrestre et cellulaire avec des agents en direct pour faire partie du panel.

2)      Recrutement aléatoire par lignes terrestres et cellulaires et administration du sondage en ligne.

 

L’échantillon ainsi obtenu contient des Canadiens qui ont tous été recrutés au hasard par téléphone. Il s’agit donc d’un échantillon probabiliste qui permet d’associer une marge d’erreur à la recherche. 3 518 personnes ont été recrutées à partir du panel de probabilité de Nanos, incluant, notamment, 75 personnes recrutées par lignes terrestres et cellulaires dans les Territoires.

 

L’échantillon probabiliste recruté au hasard a une marge d’erreur de +/- 1,6 % à un intervalle de confiance de 95 %.

 

Les résultats sont pondérés en fonction des données du recensement de 2021 et de façon à ce que l’échantillon soit représentatif de la population Canadienne selon la région, l’âge et le sexe.

 

Tous les participants ont complété le sondage autoadministré en ligne.

 


 

Constatations clés

Recherche qualitative

Module A – Opinions générales sur la carboneutralité et l’économie à faible émission de carbone

Sensibilisation au concept d’économie à faible émission de carbone

Dans l’ensemble, les participants ont déclaré une faible familiarité avec le terme « économie à faible émission de carbone ». En effet, plusieurs d’entre eux l’associent à la réduction personnelle de leur production de gaz à effet de serre ou de leur empreinte carbone, tandis que d’autres ont mentionné soutenir les industries qui ont une empreinte carbone plus petite ou qui ont une économie basée sur services et produits à faible empreinte carbone. Les impacts positifs sur l’environnement sont mentionnés par la plupart des participants comme des éléments positifs qui leur viennent à l’esprit liés à une « économie à faibles émissions de carbone ». De plus, très peu de participant ont soulevé des aspects négatifs liés à ce terme ; ceux qui le pouvaient ont souvent mentionné l’augmentation des coûts et la nécessité d’apporter des changements personnels à leur mode de vie pour atteindre cet objectif.

Sensibilisation au concept de carboneutralité

En revanche, une majorité de participants connaissait le terme « carboneutralité » et avaient une idée de ce que le concept signifie, mais beaucoup restent incertains quant à sa définition exacte. En ce qui concerne l’objectif pour le Canada d’atteindre la « carboneutralité » d’ici 2050, les participants ont eu des réactions mitigées, certains disant qu’ils ne le croient pas réalisable, tandis que d’autres ont mentionné qu’il n’était pas assez ambitieux. Le manque d’infrastructure pour soutenir une telle transition et l’augmentation des coûts pour le Canadien moyen étaient les principales préoccupations concernant cet objectif.

Module B – Impacts et implications d’une économie à faible émission de carbone

Impact sur la santé

Au niveau individuel, un environnement plus sain et une meilleure santé pour les générations actuelles et futures sont considérés comme des avantages personnels de la transition à une économie à faibles émissions de carbone. Le coût a été considéré à la fois comme le principal inconvénient de ce changement, mais aussi comme un avantage, certains citant les économies personnelles réalisées en adoptant un mode de vie plus minimal qui inclut l’utilisation des transports en commun au lieu de la voiture, ainsi qu’une diminution de la consommation globale.

Impact sur le lieu de travail et les emplois locaux

En ce qui concerne l’impact d’une économie à faibles émissions de carbone sur les lieux de travail ou les emplois locaux, la plupart des participants ont mentionné qu’ils s’attendaient à des changements dans les secteurs liés au pétrole et au gaz (comme l’extraction de pétrole et de gaz et la fabrication de véhicules à essence) et à l’exploitation minière, mais que de nouveaux emplois pourraient être créés dans l’agriculture, la foresterie, les parcs et les loisirs, l’innovation et les énergies renouvelables. Les participants qui vivaient dans des régions rurales étaient plus susceptibles de dire qu’ils subiraient des pertes d’emplois dans leur région.


 

Impact sur l’économie

Lorsqu’ils sont interrogés sur l’impact d’une transition à une économie à faibles émissions de carbone sur l’économie canadienne dans son ensemble, la plupart des participants sont d’accord que l’impact sera important, bien qu’il y ait des opinions partagées sur le type d’impact qu’aura la transition à une économie à faibles émissions de carbone. Certains pensaient que l’impact serait plus important au début de la transition, ou qu’il serait différent à travers le Canada, l’impact étant plus important dans les provinces dont l’économie repose sur le secteur du pétrole et du gaz comme les Prairies. D’autres ont mentionné que ce serait une occasion pour le Canada de devenir un chef de file mondial dans ce secteur. Pour faciliter la transition, les participants ont suggéré que le gouvernement devrait avoir un plan clair et cohérent dans toutes les provinces afin que tous les Canadiens comprennent pourquoi cette transition est nécessaire et qui prévoit un soutien aux entreprises et aux travailleurs pour rester forts sur le plan économique.

Module C : Rôles des industries clés dans la transition à une économie à faibles émissions de carbone

L’hydroélectricité et le gaz naturel sont considérés comme plus propres

En ce qui concerne les secteurs spécifiques ou les types d’énergie à inclure dans la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, les participants ont montré des opinions plus positives pour l’hydroélectricité, particulièrement au Québec, et le gaz naturel. L’hydroélectricité est souvent considérée comme une source d’énergie propre et renouvelable, et la plupart des participants sont d’accord pour dire qu’elle devrait faire partie de la transition du Canada vers une économie à faible émission de carbone. De plus, le gaz naturel est considéré comme une alternative « plus propre » au pétrole, bien que le processus d’extraction du gaz naturel, en particulier la « fracturation hydraulique », suscite certaines préoccupations environnementales.

Divergence de vues sur le secteur pétrolier

Le secteur pétrolier n’était pas souvent considéré comme un secteur énergétique à inclure dans la transition vers une économie à faible émission de carbone car beaucoup considéraient son inclusion dans une économie à faible émission de carbone comme une contradiction étant donné son association avec des émissions de carbone élevées. Cependant, beaucoup ont dit qu’ils pensaient que, par nécessité, le pétrole fera toujours partie de notre économie au cours des 20 à 30 prochaines années et plusieurs n’étaient pas convaincus que le Canada puisse cesser complètement de l’utiliser dans ce laps de temps, voire pas du tout.

Biomasse forestière

La plupart des participants ne considéraient pas la biomasse forestière comme un type d’énergie qui devrait être inclus dans une transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Les principales raisons en étaient que les forêts jouaient un rôle important dans la capture et le stockage du carbone et, lorsqu’elles sont brûlées comme combustible, elles libèrent ce carbone dans l’atmosphère. D’autres préoccupations liées à la biomasse forestière étaient la destruction des forêts et leur remplacement par des monocultures d’arbres. Certains participants considéraient la biomasse forestière comme une meilleure option aux sources d’énergie comme le pétrole et le gaz.

 

 


 

Préoccupations concernant l’énergie nucléaire et l’hydrogène

En ce qui concerne l’intégration de l’énergie nucléaire et des piles à hydrogène dans une économie à faible émission de carbone, les participants se sont montrés préoccupés par les aspects de sécurité de ces sources d’énergie, mais étaient plus susceptibles d’être d’accord pour dire que les piles à hydrogène devraient faire partie de la transition du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone que de dire que l’énergie nucléaire devrait y faire partie. Les préoccupations de sécurité pour l’énergie nucléaire concernent l’impact environnemental des déchets nucléaires produits par les centrales nucléaires, tandis que les préoccupations de sécurité pour les piles à combustible à hydrogène étaient centrées sur l’inflammabilité, l’explosivité et l’utilisation sûre des piles à hydrogène, qui, selon beaucoup, pourraient être surmontées avec de nouvelles recherches et serait probablement résolu à l’avenir.

Le concept de capture et de stockage du carbone n’est pas un concept familier

Les participants ont signalé une compréhension limitée de la capture et du stockage du carbone, et certains participants ont estimé qu’ils n’en savaient pas assez et qu’ils auraient besoin de plus d’informations pour pouvoir décider s’ils le soutiendraient ou s’ils s’y opposeraient. Ils se sont dit préoccupés par les impacts potentiels sur l’environnement du stockage souterrain du carbone, beaucoup le considérant comme une solution à court terme. Ils préfèrent se concentrer sur la réduction des émissions de carbone plutôt que sur leur stockage.

Opinions mitigées sur l’exploitation minière des minéraux critiques

Les participants avaient des opinions mitigées sur l’inclusion de l’exploitation minière de minéraux critiques dans une économie à faible émission de carbone, avec des impressions négatives concernant des préoccupations plus générales concernant l’impact environnemental de l’exploitation minière sur les communautés. Ceux qui ont convenu que l’exploitation minière de minéraux critiques devrait être incluse dans une économie à faible émission de carbone ont mentionné que ce serait une bonne source d’emplois, que cela pourrait aider l’économie car ces minéraux seront en demande pour les nouvelles technologies telles que les batteries pour les voitures électriques, et que cela pourrait aider le Canada à éviter de devenir dépendant d’autres pays pour ces minéraux.

Module D : Communications

Plus de messages clés

Les participants disent le plus souvent que les messages clés du gouvernement du Canada devraient être axés sur l’éducation des Canadiens sur les impacts des changements climatiques, devraient encourager les individus à prendre des mesures pour passer à une économie à faibles émissions de carbone, et devraient identifier les types de mesures individuelles qu’ils peuvent prendre.

De nombreux participants ont mentionné des messages clés axés sur les aspects positifs de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone et l’impact des actions individuelles et collectives pour y contribuer. Certains participants ont également mentionné l’inclusion de l’élément émotionnel de la transition comme la prise de mesures pour le bien-être de leurs enfants, petits-enfants et les générations futures.

Quelques participants ont mentionné qu’il serait important que les messages du gouvernement du Canada communiquent que « personne ne sera laissé pour compte » dans la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, y compris ceux qui travaillent dans des secteurs à fortes émissions comme le pétrole et le gaz. Certains participants ont suggéré des messages nécessaires pour mettre en évidence les incitatifs financiers disponibles comme moyen de motiver les Canadiens à passer à l’action. 

Cibler toutes les générations avec des plates-formes nouvelles et anciennes

Pour ce qui est de savoir comment ou sur quelles plateformes les messages devraient être partagés, de nombreux participants ont déclaré que les informations sur la transition vers une économie à faible émission de carbone et le changement climatique devraient faire partie des programmes scolaires afin d’éduquer les enfants et les jeunes. Les médias sociaux, les publicités télévisées, la radio et les journaux ont également été mentionnés par la plupart des participants, certains ajoutant que le mode de partage des messages devrait être déterminé par le groupe démographique que le gouvernement cherche à cibler.

Recherche quantitative

Principaux enjeux liés aux ressources naturelles pour les Canadiens

Lorsqu’on leur demande de nommer le plus grand problème auquel sont confrontées les ressources naturelles, les Canadiens mentionnent le plus souvent s’assurer que le Canada dispose de suffisamment de ressources pour les générations futures/la durabilité (11 %, 18 % en 2021 et 14 % en 2019), la pollution résultant de l’extraction et de la distribution des ressources naturelles (9 %; 17 % en 2021 et 8 % en 2019), et les interventions/politiques gouvernementales agissant contre le développement des ressources/l’industrie pétrolière (9 %).

Performance du gouvernement fédéral

La proportions des évaluations positives (notes de 7 à 10 sur 10) de la performance du gouvernement fédéral en matière de ressources naturelles continuent de baisser par rapport à 2021 et 2019 en ce qui concerne la promotion de la croissance économique des industries des ressources naturelles (2023 : 28 %; 2021 : 30 %; 2019 : 35 %), en veillant à ce que les ressources naturelles soient exploitées dans le respect de l’environnement (26 %; 2021 : 29 %; 2019 : 37 %) et l’établissement d’un équilibre entre les considérations environnementales et économiques (19 %; 2021 : 24 %; 2019 : 31 %). Dans les trois domaines, une plus grande proportion de Canadiens évalue la performance du gouvernement fédéral comme étant mauvaise (notes de 1 à 4 sur 10) plutôt que bonne (notes de 7 à 10), la marge la plus importante étant observée pour l’équilibre entre les considérations environnementales et économiques (19 % de bonnes notes contre 50 % de mauvaises notes).

Les sources d’énergie les plus respectueuses de l’environnement

Conformément aux conclusions de 2021, la plupart des Canadiens sont d’accord que l’énergie solaire (90 % fortement/plutôt d’accord), l’énergie éolienne (86 %) et les barrages hydroélectriques (83 %) sont respectueux de l’environnement, et une proportion similaire des répondants soutiendrait des projets de développement énergétique de ce type (solaire : 91 %; éolien : 86 %; hydroélectrique : 85 %). Une majorité croissante de Canadiens est d’accord que l’énergie nucléaire (62 %; 43 % en 2021) et l’hydrogène (61 %; 57 % en 2021) sont respectueux de l’environnement, avec moins de consensus autour du biodiesel et de l’éthanol (44 % fortement/plutôt d’accord) et du bois de chauffage et granulés de bois (36 % fortement/plutôt d’accord). Environ un Canadien sur quatre est d’accord que le pétrole et le gaz extracôtiers (26 %) ainsi que les sables bitumineux (25 %) sont respectueux de l’environnement (environ un sur trois soutiendrait des projets de développement énergétique impliquant du pétrole (pétrole en mer : 36 %; sables bitumineux : 37 %).

Impacts du changement climatique

Une grande majorité de Canadiens estime qu’un certain nombre d’impacts potentiels du changement climatique auront un impact important ou modéré sur leur communauté au cours des 30 prochaines années, en particulier une augmentation des coûts énergétiques (87 %) et une augmentation des coûts d’assurance (85 %), suivis par davantage de phénomènes météorologiques extrêmes/imprévisibles (82 %), plus de chaleur extrême (81 %) et davantage de mauvaises récoltes entraînant une hausse des prix alimentaires (81 %). Aussi, la plupart des Canadiens prévoient des impacts dans leur communauté en raison d’inondations plus nombreuses et/ou des inondations plus graves (75 %), d’une augmentation des dommages ou des pertes matérielles (75 %) plus de pollution de l’air ou une qualité de l’air plus faible (73 %).

Importance de l’énergie pétrolière

Plus de la moitié des Canadiens (56 %) croient que le pétrole sera très ou plutôt important comme source d’énergie pour les ménages et les entreprises canadiennes dans 30 ans, tandis qu’environ quatre sur dix pensent qu’il ne sera pas très important ou pas du tout important (42 %).

Importance de l’énergie nucléaire

Sept Canadiens sur dix sont d’accord que l’énergie nucléaire devrait faire partie du bouquet énergétique du Canada (70 %; une augmentation de 15 points de pourcentage par rapport à 55 % en 2019) et trois sur quatre pensent la même chose à propos des petits réacteurs nucléaires (76 %; une autre augmentation importante par rapport à 58 % en 2019).

Coût énergétique

Plus de huit Canadiens sur dix sont plutôt ou très préoccupés par le prix qu’ils paient pour l’essence et le diesel (84 %) ou l’électricité (84 %), et 79 % s’attendent à ce que leurs coûts énergétiques représentent une plus grande proportion du budget total de leur ménage en 2030 par rapport à maintenant. Lorsqu’on leur a demandé quelles mesures ils avaient pris pour atténuer les effets de la hausse des prix de l’énergie, ils ont le plus souvent déclaré avoir réglé le thermostat pour réduire le chauffage et la climatisation (68 %) ou réduit la consommation d’électricité pendant les heures de pointe (55 %). Quatre Canadiens sur dix disent que le gouvernement fédéral est le plus responsable de faire en sorte que l’énergie soit abordable pour le ménage moyen, un tiers (34 %) disent que tous les niveaux ont une responsabilité égale, et environ trois sur quatre (73 %) pensent que les gouvernements n’en font pas assez pour s’assurer les ménages à faible revenu ont accès à une énergie fiable et abordable.

Accessibilité des technologies écoénergétiques

L’abordabilité est considérée par les Canadiens comme essentielle pour accroître leur utilisation des technologies écoénergétiques. Ils classent l’abordabilité accrue des équipements écoénergétiques (23 %) et les remises ou subventions gouvernementales (20 %) comme les éléments les plus utiles pour que leur ménage utilise des technologies plus écoénergétiques. Viennent ensuite une augmentation de l’accessibilité financière des véhicules à émission nulle (14 %), des programmes de financement qui permettent aux ménages de répartir les coûts de ces technologies sur une plus longue période de temps (8 %) et davantage de normes minimales d’efficacité pour les produits et les bâtiments (8 %). L’abordabilité est également le principal obstacle spontané qui empêche les Canadiens d’utiliser des technologies plus écoénergétiques dans leur maison, mentionné par 80 %.

Extraction de minéraux critiques

La plupart des Canadiens sont d’accord que l’exploitation minière et les minéraux critiques ont un impact positif sur l’économie canadienne. Plus de huit sur dix sont fortement ou plutôt en accord que les minéraux et les métaux critiques sont essentiels à l’économie canadienne (86 % ; 78 % en 2021) et environ trois sur quatre sont d’accord que l’industrie des minéraux peut avoir un impact positif sur les communautés régionales du Canada (76 %) ou que l’industrie des minéraux fournit aux Canadiens des emplois de bonne qualité (75 %). Moins nombreux sont ceux qui sont d’accord que l’industrie des minéraux est un employeur important pour les communautés autochtones (44 %) ou que le Canada utilise une technologie novatrice pour réduire l’impact de l’exploitation minière sur l’environnement (38 %) ; et une diminution de 11 points de pourcentage par rapport à 2021). Les Canadiens sont beaucoup plus susceptibles de dire que l’empreinte environnementale de l’exploitation minière au Canada est meilleure (43 %) que celle des autres pays, plutôt que pire (9 %) que celle des autres pays.

Soutenir les Canadiens dans la transition vers une économie à faibles émissions de carbone

De plus en plus, les Canadiens estiment qu’il est important que le gouvernement fédéral appuie les initiatives visant à faciliter la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, comme les programmes d’éducation et de développement des compétences afin de former ou reformer des travailleurs pouvant profiter des occasions d’emplois offertes (91 %; 82 % en 2021 ), aider les communautés qui dépendent des industries qui produisent beaucoup de de carbone à développer une économie plus diversifiée (90 % ; 83 % en 2021) et veiller à ce que les nouveaux emplois créés dans l’économie à faibles émissions de carbone soient des emplois bien rémunérés et de haute qualité qui peuvent soutenir travailleurs et leurs familles (91 %). Il y a également une importance croissante à mener des consultations significatives avec les communautés autochtones sur les projets des ressources naturelles qui les concernent (85 %; 77 % en 2021).

Scores de concordance par sources d’énergie

En ce qui concerne les énoncés sur les économies à faible émission de carbone, les Canadiens sont en accord net (fortement en accord ou plutôt en accord) avec l’énoncé selon lequel « l’industrie forestière canadienne peut continuer à récolter des arbres dans une économie à faible émission de carbone » (65 % fortement en accord ou plutôt en accord), suivi de « la transition du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone fournira aux Canadiens des emplois de bonne qualité (60 %) ». L’accord net le plus bas est donné à « Il est possible de développer les sables bitumineux du Canada tout en maintenant l’engagement du pays à réduire les émissions de gaz à effet de serre », avec un peu moins de quatre sur dix (39 %) qui sont fortement ou plutôt en accord avec cet énoncé. Ces résultats sont cohérents avec les résultats de référence de 2021. 

Changement des véhicules commerciaux et industriels

Conformément aux résultats de référence de 2021, les Canadiens voient l’impact net le plus important sur la réduction des impacts du changement climatique du passage des véhicules industriels et commerciaux (impact significatif ou modéré de 78 %) et des processus de chauffage industriels ou commerciaux (impact net de 78 %) à l’électricité ou à d’autres combustibles à faible teneur en carbone. Environ sept répondants sur dix affirment qu’il y aurait un impact significatif ou modéré sur la réduction du changement climatique si le changement était fait pour les véhicules personnels (70 %) ou les processus de chauffage domestique (68 %).  

Industrie forestière et bioéconomie forestière

Les Canadiens sont plus de deux fois plus susceptibles d’avoir une opinion positive (notes de 7 à 10) (50 %) plutôt que négative (notes de 1 à 4) (19 %) de l’industrie forestière du Canada, et ils sont fortement en accord pour dire qu’elle produit des produits de haute qualité tels que le bois de construction, la pâte à papier et le papier (80 %; 86 % en 2021) et qu’elle procure des retombées économiques aux communautés rurales locales et forestières locales (70 %; 75 % en 2021), l’accord net avec ces deux énoncés étant en baisse depuis 2021. Six Canadiens sur dix sont d’accord que l’industrie forestière fournit beaucoup d’emplois aux Canadiens (60 %), une baisse considérable de près de 20 points de pourcentage par rapport à 2021 (79 %). En ce qui concerne la bioéconomie forestière, plus de huit Canadiens sur dix sont fortement ou plutôt en accord qu’il s’agit d’un domaine dans lequel le Canada devrait essayer d’être un chef de file mondial (83 %), tandis qu’une légère majorité est également en accord avec le fait que la bioéconomie est respectueuse de l’environnement (65 %), et que la bioéconomie du Canada contribue à la transition vers une économie carboneutre (58 %; une légère baisse par rapport à 66 % en 2021).

Rôle du gouvernement du Canada dans l’industrie forestière

Dans l’ensemble, les Canadiens sont divisés en ce qui concerne la performance du gouvernement du Canada en ce qui concerne les forêts du Canada, ce qui est conforme aux conclusions de 2021. Environ un Canadien sur trois affirme que le gouvernement fait du bon travail pour promouvoir la croissance économique de l’industrie forestière du Canada (33 %), utiliser des pratiques d’aménagement forestier durable basées sur la science pour conserver et protéger les forêts du Canada (31 %), travailler avec les provinces et territoires pour s’assurer que les forêts canadiennes sont gérées d’une manière qui respecte l’environnement (29 %) et travailler avec les provinces et les territoires pour s’assurer que les forêts du Canada sont gérées d’une manière qui respecte les communautés rurales et forestières locales (28 %).

Sensibilisation aux concepts énergétiques

La familiarité avec les sujets liés à l’énergie a augmenté depuis l’enquête de 2021. En effet, environ trois Canadiens sur quatre déclarent être au moins plutôt familiers avec le sujet de la carboneutralité (79 %; 61 % en 2021), au sujet d’une économie à faibles émissions de carbone (72 %; 57 % en 2021), ainsi que l’Accord de Paris sur les changements climatiques (70 %; 54 % en 2021). De plus, avec environ deux Canadiens sur dix ont répondu être très familiers avec ces sujets comparativement à environ un Canadien sur dix, en 2021. Un peu plus d’un Canadien sur trois déclare être très ou plutôt familier avec une économie circulaire (38 %). 

Économie circulaire

Ceux qui sont plutôt familiers avec une économie circulaire disent que la réhabilitation, le recyclage et la réutilisation des ressources sont ce qui leur vient à l’esprit lorsqu’ils pensent à ce terme (35 %). Environ deux Canadiens sur trois sont fortement ou plutôt en accord qu’une économie circulaire permettra au Canada de lutter contre les changements climatiques tout en permettant la croissance économique et le développement (69 %), qu’une économie circulaire transformera le secteur des ressources naturelles (68 %), et qu’une économie circulaire transformera l’économie canadienne (66 %).

Valeur du contrat

La valeur du contrat était de 175 413,06 $ (TVH incluse).

Nom du fournisseur : Nanos Research

Numéro de contrat de TPSGC : CW2267705

Date du contrat d’origine : 2023-01-13

Déclaration de neutralité politique et coordonnées

Cette attestation doit accompagner le rapport final soumis au chargé de projet.

Je certifie, en tant que représentant de Nanos Research, que les produits livrables sont entièrement conformes aux exigences de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique sur les communications et l’identité fédérale et la Directive sur la gestion des communications du gouvernement du Canada. Plus précisément, les éléments livrables n’incluent pas d’informations sur les intentions de vote, les préférences des partis politiques, la position des partis auprès de l’électorat ou les évaluations de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.

Nik Nanos

Scientifique en chef des données et Président

Nanos Research

nik@nanos.co

(613) 234-4666 poste 237