Recherche sur l’opinion publique Rapport méthodologique - Sommaire
Le Commissariat aux langues officielles (le Commissariat) a confié à la société Prairie Research Associates le mandat de sonder l’opinion publique afin de mieux comprendre la connaissance de la population canadienne au sujet du mandat du Commissariat et ses points de vue sur des questions émergentes qui touchent les langues officielles. Le sondage, mené en mars 2024, a permis d’obtenir les réponses d’un échantillon représentatif de 900 membres de la population canadienne en recourant à la méthode de la composition aléatoire. Les résultats ont fait l’objet d’une pondération au chapitre du genre, de l’âge et de la province ou du territoire à l’aide des données du recensement de 2021 de Statistique Canada.
Principales constatations
- Connaissances des droits linguistiques et de l’instance à contacter
- ne grande majorité de répondants a déclaré connaître ses droits linguistiques au titre de la Loi sur les langues officielles, à savoir 87 % des anglophones et 85 % des francophones. Une disparité a toutefois été observée au chapitre de la connaissance de l’instance à contacter si les droits au titre de cette loi ne sont pas respectés, à savoir 62 % des francophones par comparaison à 42 % des anglophones. Cet écart était particulièrement prononcé dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM). Les francophones hors Québec et les anglophones au Québec, qui constituent les CLOSM, étaient moins au courant de leurs droits linguistiques et moins susceptibles de savoir à qui s’adresser en cas de violation de ces droits.
- Importance de soutenir les langues officielles
- Les anglophones et les francophones ont convenu de l’importance de soutenir l’utilisation des deux langues officielles au Canada. Plus précisément, 78 % des anglophones et 96 % des francophones ont déclaré que le bilinguisme comptait pour eux, et des pourcentages similaires ont convenu qu’il en allait de même pour l’ensemble de la population canadienne.
- Dirigeants et bilinguisme
- Un large consensus s’est dégagé sur la nécessité pour les hauts fonctionnaires de maîtriser les deux langues officielles, 72 % des anglophones et 93 % des francophones étant favorables à cette exigence.
- Possibilités d’apprentissage et aisance à interagir dans la seconde langue officielle
- Une majorité de répondants a affirmé avoir eu l’occasion d’apprendre sa seconde langue officielle. Beaucoup plus de francophones (86 %) que d’anglophones (37 %) ont toutefois précisé se sentir à l’aise d’interagir dans l’autre langue officielle. L’écart était particulièrement marqué chez les répondants « très à l’aise » d’interagir : 60 % des francophones par comparaison à seulement 11 % des anglophones.
Conclusions
Les résultats du sondage montrent que les membres de la population canadienne possèdent une solide connaissance de leurs droits en matière de langues officielles, même s’il reste des défis considérables à relever pour les CLOSM. Les francophones hors Québec, plus particulièrement, semblent éprouver des difficultés à exercer leurs droits linguistiques. Les résultats mettent en évidence un soutien continu du bilinguisme – en particulier à des postes de direction – mais révèlent des différences significatives entre les groupes linguistiques en ce qui a trait au niveau d’aisance et les possibilités d’utiliser le français.