RAPPORT FINAL
Préparé pour l'Agence de la santé publique du Canada
Nom du fournisseur :Phoenix SPI
Numéro de contrat : HT372-213363/001/CY
Date d'attribution du contrat : 2021-06-10
Valeurs du contrat : 61 940,17 $ (incluant les taxes applicables)
Date de présentation du rapport : 2023-02-02
Numéro d'enregistrement : POR no017-21
Pour plus d'information au sujet du présent rapport, veuillez communiquer avec Santé Canada à l'adresse hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca
This report is also available in English.
Préparé pour l'Agence de la santé publique du Canada
Nom du fournisseur : Phoenix Strategic Perspectives Inc.
Février 2023
Ce rapport de recherche sur l'opinion publique présente les résultats de 11 groupes de discussion en ligne menés auprès d'adultes canadiens âgés de 25 ans et plus qui ont des habitudes de vie susceptibles d'accroître leur risque de démence, ou qui vivent avec des problèmes de santé chroniques ou qui sont à risque de développer de tels problèmes. Trois séances ont eu lieu en Ontario et deux séances se sont déroulées dans chacune des régions suivantes : le Canada atlantique, le Québec (en français), les Prairies et la Colombie-Britannique. La recherche a été menée du 7 au 15 novembre 2022.
Cette publication peut être reproduite uniquement à des fins non commerciales. Une autorisation écrite préalable doit être obtenue auprès de Santé Canada. Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, prière de communiquer avec Santé Canada à l'adresse :
HC.cpab.por-rop.dgcap.SC@canada.ca ou auprès de la :
Direction générale des communications et des affaires publiques
Santé Canada
200, promenade Eglantine, édifice Jeanne-Mance
AL 1915C, Pré Tunney
Ottawa (Ontario) K1A 0K9
Numéro de catalogue :
H14-365/2-2023F-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) :
978-0-660-47440-3
Publications connexes (numéro d'enregistrement : POR 017-21) :
Numéro de catalogue : H14-365/2-2023E-PDF
ISBN : 978-0-660-47439-7
© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par l'Agence de la santé publique du Canada, 2023
This report is also available in English under the title : Dementia Public Education Phase 2 - Creative Concept Testing Prevention
Phoenix Strategic Perspectives (Phoenix SPI) mène une recherche qualitative sur l'opinion publique (ROP) pour le compte de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) afin d'évaluer des concepts de création axés sur la prévention de la démence.
Selon les plus récentes données de surveillance de l'ASPC [1], près de 452 000 Canadiens de 65 ans et plus, dont les deux tiers sont des femmes, vivent avec un diagnostic de démence. Bien qu'il n'existe aucun remède contre la démence, plusieurs études laissent entendre que l'adoption de saines habitudes de vie et la modification de certains facteurs de risque peuvent réduire les risques de développer une démence ou retarder l'apparition des premiers symptômes. Les facteurs de risque modifiables peuvent être contrôlés grâce à certaines habitudes, notamment en demeurant actif, en ayant une alimentation saine et équilibrée, en évitant de fumer, en limitant sa consommation d'alcool, en se protégeant contre la perte auditive et les lésions cérébrales, en gérant ses problèmes de santé chroniques comme le diabète et l'hypertension artérielle, en socialisant régulièrement et en gardant son cerveau actif.
La présente recherche qualitative avait pour but d'évaluer des concepts de création axés sur les facteurs de risque et visant à faire la promotion de saines habitudes de vie. Les objectifs étaient les suivants : 1) évaluer chacun des concepts de création et déterminer si le contenu est pertinent pour chaque groupe cible, s'il est clairement compris, s'il est motivant et si la conception graphique est attrayante pour le public; 2) obtenir des suggestions de modifications qui peuvent être apportées pour s'assurer que les messages et les publicités interpellent le public cible; et 3) obtenir, de la part des groupes cibles pertinents, des idées pour la conception de futurs concepts de création et de documents connexes. Les résultats seront utilisés par l'ASPC pour orienter les messages et le développement créatif de la campagne publicitaire relative à la démence.
Pour atteindre les objectifs, 11 groupes de discussion virtuels ont réuni des adultes canadiens de 25 ans et plus qui ont des habitudes de vie susceptibles d'accroître leur risque de démence, ou qui vivent avec des problèmes de santé chroniques ou qui sont à risque de développer de tels problèmes. Trois séances ont eu lieu en Ontario et deux séances se sont déroulées dans chacune des régions suivantes : le Canada atlantique, le Québec (en français), les Prairies et la Colombie-Britannique. Les participants ont reçu un montant de 100 $. La recherche a été menée du 7 au 15 novembre 2022.
Les participants n'ont eu aucune difficulté à parler de ce qui leur vient en tête lorsqu'ils entendent le mot « démence ». Les deux choses mentionnées le plus souvent étaient la perte de mémoire et les oublis ainsi que le vieillissement et les personnes âgées. Plusieurs facteurs de risque de la démence ont été identifiés par les participants, la génétique et les facteurs héréditaires étant mentionnés le plus souvent. Les autres facteurs mentionnés sont le vieillissement, le mode de vie (p. ex., l'alimentation, l'inactivité physique, le tabagisme, la consommation de substances), des facteurs environnementaux (p. ex., la pollution, les plastiques, les ingrédients dans les aliments), le stress, le manque de stimulation intellectuelle, les médicaments et les problèmes médicaux, les virus et les maladies, et les lésions cérébrales. Selon les participants, les mesures susceptibles de réduire le risque de développer une démence comprenaient le maintien d'un esprit actif ou stimulé (p. ex., en faisant des casse-tête ou en jouant à des jeux de mots), la participation à des activités sociales et l'intégration de l'exercice et d'une alimentation saine dans sa routine.
La majorité des participants étaient d'avis que chacun des trois concepts véhicule un message clair, facile à comprendre et crédible. Peu de gens trouvaient qu'il manquait des informations, et bon nombre des participants ont déclaré que les concepts avaient de la pertinence pour eux. Plusieurs participants ont indiqué avoir appris quelque chose de nouveau ou de surprenant, soit la mesure dans laquelle l'hypertension artérielle et l'inactivité physique peuvent augmenter le risque de démence (60 % et 40 % respectivement) [2]. Bien que chacun des trois concepts communique efficacement l'information, le concept B (statistiques et graphiques) et le concept C (impact inattendu) ont été appréciés par un plus grand nombre de participants comparativement au concept A (apprenez à connaître vos facteurs de risque).
Lorsqu'on a demandé aux participants de comparer les trois approches conceptuelles, le concept B s'est avéré le plus efficace à la fois pour capter l'attention et motiver les participants à effectuer un suivi afin d'en apprendre davantage sur le sujet ou de possiblement prendre certaines mesures. En effet, plus du double des participants ont préféré le concept B au concept A et au concept C.
La raison la plus fréquemment invoquée pour justifier aimer cette approche est la manière dont elle présente ou affiche les données. Les participants ont notamment employé les expressions « originale », « intelligente », « captivante », « mémorable », « qui porte à réfléchir » et « puissante » pour la décrire. De telles réactions étaient plus susceptibles de s'appliquer à la version de l'inactivité physique; de nombreux participants estiment que le diagramme circulaire superposé au fauteuil inclinable est un élément de conception intelligent. C'est aussi la principale raison pour laquelle les participants trouvaient le concept B plus efficace. Les participants ont aimé l'utilisation de graphiques et l'accent mis sur les pourcentages; à maintes reprises, ils ont indiqué que les graphiques mettaient en évidence les pourcentages et attiraient l'attention sur ces derniers.
Presque tous les participants ont dit avoir remarqué la phrase supplémentaire du « lien avec la génétique » dans le scénarimage révisé et l'affiche ou la publicité statique. Plus de la moitié des participants étaient d'avis que l'information supplémentaire sur la génétique rendait le message plus efficace. Bien que la plupart des participants pensent que cette information renforce le message, la majorité ont également indiqué qu'elle n'a pas plus de pouvoir de motivation pour eux que les versions sans le lien avec la génétique.
Les résultats des groupes de discussion virtuels ne peuvent être quantifiés ou généralisés à l'ensemble de la population des Canadiens de 25 ans et plus qui sont plus à risque de démence en raison de leurs habitudes de vie ou de problèmes de santé chroniques. Ils offrent une gamme d'opinions détaillées sur les questions explorées dans le cadre de cette recherche. Ces résultats ne doivent pas servir à estimer la proportion numérique ou le nombre d'individus dans la population qui ont une opinion particulière parce qu'ils ne sont pas statistiquement extrapolables. Par conséquent, les résultats seront utilisés par l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) pour orienter les messages et l'élaboration créative de la campagne publicitaire sur la démence dans le but de sensibiliser les Canadiens aux facteurs de risque et de favoriser l'adoption de mesures préventives visant à réduire la démence au Canada.
La valeur du contrat s'élevait à 61 940,17 $ (incluant les taxes applicables).
En ma qualité de cadre supérieure de Phoenix Strategic Perspectives, je certifie par la présente que les produits livrés sont en tout point conformes aux exigences du gouvernement du Canada en matière de neutralité politique qui sont décrites dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d'attribution de marchés de services de recherche sur l'opinion publique. Plus particulièrement, les produits finaux ne comprennent pas de renseignements sur les intentions de vote aux élections, les préférences de partis politiques, les positions vis-à-vis de l'électorat ou l'évaluation de la performance d'un parti politique ou de son dirigeant.
Alethea Woods
Présidente
Phoenix Strategic Perspectives Inc.
Conformément à l'annonce dans le budget de 2019, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a reçu 50 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2019-2020, pour appuyer les éléments clés de la mise en œuvre de la première stratégie nationale sur la démence du Canada.
Selon les plus récentes données de surveillance de l'ASPC, en 2016-2017, près de 452 000 Canadiens de 65 ans et plus, dont les deux tiers sont des femmes, vivent avec un diagnostic de démence. Ce nombre ne tient pas compte des personnes de moins de 65 ans ayant reçu un tel diagnostic, ni de celles qui, peut-être en raison de la stigmatisation ou d'autres obstacles, ne sont toujours pas diagnostiquées.
Il n'existe aucun remède contre la démence et certains facteurs de risque ne sont pas modifiables. Cependant, selon plusieurs études, l'adoption de saines habitudes de vie et la modification de certains facteurs de risque peuvent réduire les risques de développer une démence ou retarder l'apparition des premiers symptômes. Bien que l'âge soit un facteur de risque du déclin cognitif, la démence n'est pas une conséquence naturelle ou inévitable du vieillissement.
Les facteurs de risque modifiables peuvent être contrôlés grâce à certaines habitudes, notamment en demeurant actif, en ayant une alimentation saine et équilibrée, en évitant de fumer, en limitant sa consommation d'alcool, en se protégeant contre la perte auditive et les lésions cérébrales, en gérant ses problèmes de santé chroniques comme le diabète et l'hypertension artérielle, en socialisant régulièrement et en gardant son cerveau actif.
L'ASPC a commencé à mettre en œuvre une stratégie de marketing social en 2020 pour prévenir la démence et réduire la stigmatisation. La stratégie se poursuivra jusqu'en 2024. S'appuyant sur une approche progressive à deux volets, la stratégie comprend une campagne publicitaire, qui a été menée en septembre 2021 pour sensibiliser les Canadiens à la démence et à la stigmatisation et leur fournir des renseignements à ce sujet. La deuxième phase de la campagne mets l'accent sur les facteurs de risque et fera la promotion de saines habitudes de vie.
L'objectif principal de cette recherche était d'évaluer des concepts de création pour la deuxième phase de la campagne publicitaire sur la démence afin de s'assurer que les publicités finales sont claires, pertinentes et appropriées. Les documents évalués comprenaient trois concepts, chacun comprenant des scénarimages statiques (représentant le récit de courtes publicités vidéo) et des publicités numériques à l'appui (affiches ou annonces statiques).
La recherche visait l'atteinte des objectifs particuliers suivants :
Les adultes âgés de 25 ans et plus étaient ciblés par la présente recherche, et l'accent a été mis sur les populations à risque suivantes :
Cette recherche a été conçue pour appuyer les priorités gouvernementales et ministérielles en matière de démence en contribuant à la responsabilité essentielle de l'ASPC « Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques ».
Pour atteindre les objectifs, 11 groupes de discussion virtuels ont réuni des adultes canadiens de 25 ans et plus qui ont des habitudes de vie susceptibles d'accroître leur risque de démence, ou qui vivent avec des problèmes de santé chroniques ou qui sont à risque de développer de tels problèmes. Trois séances ont eu lieu en Ontario et deux séances se sont déroulées dans chacune des régions suivantes : le Canada atlantique, le Québec (en français), les Prairies et la Colombie-Britannique. Les participants ont reçu un montant de 100 $. La recherche a été menée du 7 au 15 novembre 2022
Cette section présente les résultats liés aux connaissances des participants au sujet de la démence.
Les participants n'ont eu aucune difficulté à parler de ce qui leur vient en tête lorsqu'ils entendent le mot « démence ». Les deux choses mentionnées le plus souvent étaient la perte de mémoire et les oublis ainsi que le vieillissement et les personnes âgées. Le mot évoquait aussi souvent une gamme d'autres signes ou effets de la condition, y compris la désorientation et la confusion, la difficulté à traiter l'information, la difficulté à accomplir des tâches rudimentaires, des comportements étranges et parfois agressifs, la perte d'autonomie, la perte d'estime de soi et le déclin cognitif. Selon quelques participants, la condition est « un trouble progressif », « quelque chose de semblable à la maladie d'Alzheimer » et « quelque chose qui n'affecte pas nécessairement uniquement les personnes âgées ».
De nombreux participants pensent qu'ils sont à risque de développer une démence. Le plus souvent, ils invoquent leurs antécédents familiaux, l'hérédité et la génétique pour expliquer cette impression. D'autres raisons mentionnées par quelques participants comprennent l'hypertension artérielle, l'impression que la démence affecte principalement les personnes plus âgées et que les gens vivent généralement plus longtemps, ainsi que l'impression que la démence semble être à la hausse. Les participants qui ne croient pas être à risque de développer une démence ont parlé de l'absence d'antécédents familiaux en guise d'explication. Quelques participants ne savaient tout simplement pas s'ils étaient à risque ou non de développer une démence.
Les participants ont collectivement identifiés les facteurs de risque de la démence. Bien que la génétique et les facteurs héréditaires étaient les facteurs les plus fréquemment mentionnés, d'autres facteurs ont été mentionnés moins fréquemment, mais par au moins quelques participants dans tous les groupes. Il s'agissait notamment du vieillissement, du mode de vie (p. ex., alimentation, inactivité physique, tabagisme, consommation de substances), des facteurs environnementaux (p. ex., pollution, plastiques, ingrédients dans les aliments), du stress, du manque de stimulation intellectuelle, de l'isolement, des médicaments, des problèmes médicaux (p. ex., diabète, hypertension artérielle), des virus, des maladies, de la dépression, des traumatismes généraux et des expériences traumatisantes, ainsi que des lésions cérébrales ou des traumatismes (p. ex., commotions cérébrales).
Les participants ont fait mention de diverses mesures qui, selon eux, pourraient réduire le risque de développer une démence. Au moins quelques participants de tous les groupes ont parlé des éléments suivants : garder son esprit actif ou stimulé (p. ex., en faisant des casse-tête/en jouant à des jeux de mots, en lisant, en apprenant de nouvelles choses/une nouvelle langue, en écoutant de la musique), participer à des activités sociales (c.-à-d. ne pas être isolé) et intégrer l'exercice et une alimentation saine à sa routine (c.-à-d. adopter un mode de vie sain). Quelques participants ont indiqué que des examens médicaux réguliers étaient un moyen d'atténuer le risque de développer une démence.
Cette section du rapport présente les impressions des participants concernant trois concepts de création élaborés pour une prochaine campagne sur les facteurs de risque et la prévention de la démence. Pour chaque concept, nous avons présenté aux participants deux scénarimages portant sur deux facteurs de risque différents (hypertension et inactivité physique), ainsi qu'une affiche ou publicité statique correspondante. Nous avons indiqué aux participants que les scénarimages fournissent une représentation visuelle du déroulement de chaque publicité, scène par scène, et que, si les scénarimages sont définitifs, ils seront transformés en courtes vidéos disponibles en ligne. Les modérateurs ont décrit les scénarimages aux participants afin de s'assurer que tous les participants avaient la même compréhension du concept. Enfin, les participants ont également été informés que les affiches ou publicités statiques appuieront les vidéos.
Les concepts de création présentés aux participants ont été identifiés comme suit :
Nous avons alterné, d'un groupe à l'autre, l'ordre dans lequel les concepts ont été présentés et nous avons fait la même chose avec les facteurs de risque.
La majorité des participants étaient d'avis que chacun des trois concepts véhicule un message clair, facile à comprendre et crédible. Peu de gens trouvaient qu'il manquait des informations, et bon nombre des participants ont déclaré que les concepts avaient de la pertinence pour eux. Plusieurs participants ont indiqué avoir appris quelque chose de nouveau ou de surprenant, soit la mesure dans laquelle l'hypertension artérielle et l'inactivité physique peuvent augmenter le risque de démence (60 % et 40 % respectivement). [6]
Bien que chacun des trois concepts communique efficacement l'information, le concept B (statistiques et graphiques) et le concept C (impact inattendu) ont été appréciés par un plus grand nombre de participants que le concept A (apprenez à connaître vos facteurs de risque). Lorsqu'on a demandé aux participants de comparer les trois approches conceptuelles, le concept B s'est avéré le plus efficace à la fois pour capter l'attention et motiver les participants à effectuer un suivi afin d'en apprendre davantage sur le sujet ou de prendre éventuellement certaines mesures. En effet, plus du double des participants ont préféré le concept B au concept A et au concept C. Les participants qui estiment le concept B plus efficace ont aimé l'utilisation de graphiques et l'accent mis sur les pourcentages; à maintes reprises, ils ont indiqué que les graphiques mettaient en évidence les pourcentages et attiraient l'attention sur ces derniers.
Concept A : Apprenez à connaître vos facteurs de risque
Dans l'ensemble, la réaction au concept a été plus négative que positive.
Le concept A avait tendance à susciter des réactions positives ou négatives de la part des participants, et peu d'entre eux ont réagi de manière indifférente ou neutre. Cela dit, les réactions générales étaient plus susceptibles d'être négatives que positives, bien que les impressions positives et défavorables soient le plus souvent en réaction à la même chose : la personnification d'objets inanimés, c'est-à-dire le fauteuil et la salière.
Le recours à l'humour était l'aspect le plus détesté du concept.
Les réactions négatives à ce concept étaient le plus souvent fondées sur l'impression que le ton général n'est pas approprié. Plus précisément, pour bon nombre de participants, le recours à l'humour par la personnification d'objets inanimés était jugée inappropriée pour un sujet sérieux comme la démence. Les participants ont décrit l'approche de « pas sérieuse », « bête », « immature », « trop près des dessins animés », « juvénile » et « enfantine ». Quelques participants qui trouvaient cette stratégie captivante et intelligente ont néanmoins ajouté que l'approche n'est pas sérieuse; certains se demandaient par conséquent à qui ce concept était destiné.
Des participants ont réagi de manière négative au ton ou à la nuance dans la personnification de la salière et du fauteuil. Plus précisément, certains jugeaient qu'il était excessif de diaboliser ces objets inanimés en les dépeignant comme des personnages menaçants ou mesquins avec des voix méchantes ou sarcastiques, incitant les gens à faire quelque chose de mal ou de malsain. Le problème n'était pas un ton inapproprié, mais bien un ton dérangeant. Deux explications ont été fournies : selon certains, cela ajoute une note ou un ton sinistre au message; d'autres estiment qu'il ajoute une note ou un ton défavorable en jouant sur les sentiments de culpabilité associés à la tentation (c.-à-d. le sentiment de ne pas vouloir céder ou échouer).
D'autres éléments critiqués dans ce concept ont été identifiés par un petit nombre de participants et comprenaient ce qui suit :
Certains participants ont aimé le recours à l'humour.
Les participants qui ont réagi favorablement à cette approche ont le plus souvent parlé du recours à l'humour et de la personnification d'objets inanimés. Ils estiment que cette approche est intelligente ou originale et qu'elle rend la publicité et le message plus captivants et mémorables. Parmi les autres choses que les participants ont appréciées dans cette approche, mentionnons les suivantes :
Plusieurs messages sont communiqués par le concept.
Les participants ont identifiés divers messages véhiculés par le concept. Certains étaient des variations sur le même thème ou un thème semblable, et même si ce n'était pas le cas, aucun des messages identifiés n'était en contradiction avec un autre. Les participants n'ont pas détecté de messages contradictoires dans le concept. Selon les participants, les messages véhiculés par ce concept comprenaient les suivants :
Certains participants estiment que le message de ce concept n'est pas tout à fait clair pour eux, souvent en raison de la personnification de la salière et du fauteuil. Plus précisément, certains participants ont fait remarquer que cette approche nuit à la clarté du message pour les raisons suivantes :
Quelques autres participants ne comprenaient pas bien le lien entre le sel, l'hypertension artérielle et la démence. Plus précisément, il n'était pas naturellement ou immédiatement clair pour eux si c'est le sel ou l'hypertension artérielle qui contribue à la démence. Dans le cas de l'affiche ou de l'annonce statique, des participants ont fait remarquer qu'il y a un manque de clarté dans le message étant donné qu'il n'y a pas de lien direct entre le sel et l'hypertension artérielle et le fauteuil et l'inactivité physique. Les gens doivent eux-mêmes faire ce lien.
De nouvelles informations figuraient dans le concept.
Les participants ont le plus souvent avoir appris quelque chose de nouveau ou surprenant, soit la mesure dans laquelle l'hypertension artérielle et l'inactivité physique peuvent augmenter le risque de démence (60 % et 40 % respectivement). Certains ont également dit qu'ils ne savaient pas que l'hypertension artérielle ou l'inactivité physique en soi peut augmenter le risque de démence (bien qu'ils savaient qu'il s'agissait de risques pour la santé en général), et quelques-uns ont dit qu'ils ne savaient pas que des facteurs autres que les gènes ou la génétique peuvent affecter la probabilité de développer une démence [7].
Le concept motive beaucoup de participants à passer à l'action.
De nombreux participants ont dit que ce concept les motivait à agir, bien qu'ils soient plus susceptibles de parler de la version de l'hypertension que de la version de l'inactivité physique lorsqu'ils fournissent des explications à cet égard. Ils seraient notamment motiver à cuisiner plus de repas à la maison pour éviter le sodium dans les aliments préparés[8], à réduire leur consommation de sel en général, à rechercher des substituts de sel et à se renseigner sur les facteurs de risque en général. Les aspects des documents qui ont motivé les participants comprenaient les suivants :
Concept B : Statistiques et graphiques
La réaction au concept a été généralement positive.
Dans l'ensemble, la réaction à ce concept a été positive; la majorité des participants de tous les groupes sauf un ont déclaré qu'ils l'aimaient. Les participants qui n'ont pas réagi favorablement à cette approche étaient plus susceptibles d'être indifférents ou neutres à son égard que négatifs.
La présentation des données explique principalement la réaction positive des participants au concept.
Les participants aiment cette approche principalement pour sa façon de présenter l'information ou les données. Les participants la jugeaient « originale », « intelligente », « soignée », « captivante », « mémorable », « qui porte à réfléchir » et « puissante ». De telles réactions étaient plus susceptibles de s'appliquer à la version de l'inactivité physique; de nombreux participants trouvaient que le diagramme circulaire superposé au fauteuil inclinable était un élément de conception intelligent. Parmi les autres raisons invoquées par les participants qui aimaient cette approche, mentionnons les suivantes :
Les participants qui n'aiment pas ce concept trouvent principalement que l'approche est négative.
Les participants qui ont formulé des critiques négatives à l'égard de ce concept ont le plus souvent parlé de son approche négative, plus particulièrement de deux aspects ou caractéristiques :
L'emploi de l'expression « hypertension » en anglais au lieu de « high blood pressure » est une caractéristique très spécifique de cette approche qui a fait l'objet de commentaires négatifs de la part de certains participants. Les participants qui étaient indifférents ou neutres face à ce concept trouvaient qu'il n'y avait rien de particulièrement accrocheur ou mémorable, le décrivant comme banal et informatif mais pas mémorable.
Plusieurs messages sont véhiculés par le concept.
Les messages véhiculés par le concept et qui ont été mentionnés par les participants avaient tendance à être des variations sur le même thème ou un thème semblable, notamment les suivants :
Selon certains participants qui ne connaissaient pas le mot « hypertension », le message de ce concept n'était pas tout à fait clair. Cela a entraîné de la confusion au sujet du message (c.-à-d. de quoi s'agit-il/de quoi parle-t-on?). Quelques participants ne comprenaient pas bien le lien entre le sel, l'hypertension artérielle et la démence dans la version de l'hypertension de la publicité et de l'affiche ou annonce statique parce qu'aucun lien explicite n'est fait avec le sel. Les gens doivent eux-mêmes établir le lien grâce à l'image de la salière.
Le concept fournit de nouvelles informations.
Comme c'était le cas avec le concept A, les participants ont le plus souvent affirmé avoir appris quelque chose de nouveau ou surprenant, soit la mesure dans laquelle l'hypertension artérielle et l'inactivité physique peuvent augmenter le risque de démence (60 % et 40 % respectivement). Certains ont également dit qu'ils ne savaient pas que l'hypertension artérielle et l'inactivité physique peuvent augmenter le risque de démence, et quelques-uns ne savaient pas que des facteurs autres que la génétique ou les antécédents familiaux peuvent avoir une incidence sur la probabilité de développer une démence[10].
Le concept motive beaucoup de participants à agir.
De nombreux participants ont dit que ce concept les motiverait à agir; par exemple, ils se renseigneraient au sujet des facteurs de risque de la démence, ils mangeraient plus sainement, ils aborderaient le sujet d'une alimentation plus saine avec leur famille, ils essaieraient d'être plus actifs et ils visiteraient le site Web Canada.ca/demence. Les aspects des documents qui ont motivé les participants comprenaient les suivants :
Concept C : Impact inattendu
Le concept a suscité une réaction positive en général.
Comme c'était le cas pour le concept B, la réaction générale à cette approche avait tendance à être positive, la plupart des participants ayant aimé le concept. Ceux qui ne s'y montraient pas favorables, soit environ un tiers des participants, étaient plus susceptibles d'être indifférents que de formuler des critiques négatives.
Les participants ont invoqué diverses raisons pour expliquer leur réaction positive au concept.
Les participants ont collectivement identifié divers éléments qu'ils aimaient dans ce concept, bien que les commentaires positifs aient plus souvent concerné la version de l'hypertension. Les participants ont notamment apprécié ce qui suit :
Les participants se montrant indifférents ou neutres face au concept ont surtout invoqué l'impression que le concept adoptait une approche générique.
Les participants qui ont réagi de façon indifférente ou neutre à cette approche ont indiqué que l'approche générale leur semble générique ou très courante et que, par conséquent, elle n'attire pas l'attention (c.-à-d. qu'elle n'a rien de propre à la démence). Dans cette optique, certains participants ont déclaré qu'à première vue, les scénarimages et les affiches ou publicités statiques semblent faire la promotion de cours de cuisine et de cours de natation (c.-à-d. qu'ils n'ont pas tout de suite compris que la publicité portait sur la démence). L'approche elle-même n'attire donc pas l'attention.
Les commentaires négatifs étaient principalement liés au manque de clarté des messages.
La rétroaction négative à l'égard de cette approche avait tendance à être limitée et portait principalement sur le manque de clarté dans les messages. Plus particulièrement :
Outre ces critiques concernant la clarté du message, les commentaires négatifs suivants ont été formulés à l'égard de ce concept :
Plusieurs messages sont véhiculés par le concept.
Comme il a été mentionné précédemment, des commentaires négatifs ont porté sur la clarté des messages dans ce concept. Cela dit, la plupart des participants n'ont eu aucune difficulté à relever les messages véhiculés par ce concept, notamment les éléments suivants :
Le concept fournit de nouvelles informations.
Comme c'était le cas pour les concepts A et B, les participants ont souvent indiqué avoir appris quelque chose de nouveau ou surprenant, soit la mesure dans laquelle l'hypertension artérielle et l'inactivité physique peuvent augmenter le risque de démence (60 % et 40 % respectivement). Certains ont également dit qu'ils ne savaient pas que l'hypertension artérielle et l'inactivité physique en soi pouvaient augmenter le risque de démence, et quelques-uns ne savaient pas que des facteurs autres que la génétique ou les antécédents familiaux pouvaient avoir une incidence sur la probabilité de développer une démence[11].
Le concept motiverait bon nombre de participants à agir.
Comme c'était le cas pour les concepts A et B, de nombreux participants ont déclaré que ce concept les motiverait à agir, notamment à se renseigner sur les facteurs de risque de démence en général, à faire davantage d'exercice ou à pratiquer un sport, à réduire leur consommation de sel ou d'aliments riches en sodium, à entamer une conversation familiale sur l'intégration de saines habitudes dans leur vie et à s'entretenir avec leur médecin. Les aspects des documents motivants aux yeux des participants comprenaient les suivants :
Beaucoup de participants croient qu'ils remarqueraient les affiches ou publicités statiques associées à chaque concept.
On a demandé précisément aux participants s'ils remarqueraient les affiches ou publicités statiques associées à chaque concept. De nombreux participants de tous les groupes ont répondu par l'affirmative. Cela dit, les participants étaient plus susceptibles de dire qu'ils remarqueraient les affiches ou publicités statiques associées aux concepts A et B. Les autres participants ont le plus souvent parlé du fait qu'ils remarquent rarement, voire jamais, les bannières publicitaires ou n'y prêtent jamais attention[12]. Les participants qui les remarquent (ou ne les remarquent pas) ont invoqué les raisons suivantes pour chaque concept.
Concept A : Apprenez à connaître vos facteurs de risque
Les participants ont mentionné les raisons suivantes pour expliquer pourquoi ils seraient susceptibles de remarquer l'affiche ou la publicité statique pour le concept A :
En plus de ne pas remarquer les bannières publicitaires en général, les participants qui ne pensaient pas qu'ils remarqueraient cette affiche ou publicité statique ont fourni les explications suivantes :
Concept B : Statistiques et graphiques
Les participants ont mentionné les raisons suivantes pour expliquer pourquoi ils seraient susceptibles de remarquer l'affiche ou la publicité statique pour le concept B :
En plus de ne pas remarquer les bannières publicitaires en général, les participants qui ne pensaient pas qu'ils remarqueraient cette affiche ou publicité statique ont fourni les explications suivantes :
Concept C : Impact inattendu
Les participants ont mentionné les raisons suivantes pour expliquer pourquoi ils seraient susceptibles de remarquer l'affiche ou la publicité statique pour le concept C :
En plus de ne pas remarquer les bannières publicitaires en général, les participants qui ne pensaient pas qu'ils remarqueraient cette affiche ou publicité statique ont fourni les explications suivantes :
Cette section présente des questions abordées en lien avec les trois concepts, y compris les perceptions quant au concept le plus efficace pour capter l'attention des participants et leur donner envie de faire un suivi pour en apprendre davantage ou éventuellement prendre des mesures.
La grande majorité des participants étaient d'avis que chacun des trois concepts véhicule un message crédible (c.-à-d. qu'ils croient l'information transmise ou ont confiance en sa véracité). Quelques participants ont laissé entendre que l'approche globale adoptée dans le concept A nuit à la crédibilité du message parce que le recours à l'humour nuit au caractère sérieux du message. Bref, les participants ne remettait pas en question la crédibilité du message, mais bien la pertinence de l'approche.
Par ailleurs, le seul point soulevé concernant la crédibilité des messages concernait la source des données selon lesquelles l'hypertension artérielle et l'inactivité physique peuvent augmenter le risque de démence de 60 % et de 40 %, respectivement. Bien que personne n'ait laissé entendre que l'absence de la source de ces données minait la crédibilité du message, quelques participants ont suggéré que son ajout rehausserait la crédibilité.
Peu de participants estimaient qu'il manquait de l'information dans les concepts, mais l'information qui était absente, selon certains, ou qui aurait été appréciée[13] comprenait ce qui suit :
En raison de sa référence explicite au remplacement du sel et à l'exercice, le concept C devrait comprendre, de l'avis de nombreux participants, des recommandations sur les épices qui peuvent remplacer le sel et sur la quantité d'exercice par jour nécessaire pour réduire le risque de démence (p. ex., « Saviez-vous que faire de l'exercice pendant X minutes par jour pourrait réduire votre risque de démence de X pour cent »).
De nombreux participants ont déclaré que l'information contenue dans les concepts était pertinente sur le plan personnel. Diverses explications ont été fournies, notamment les suivantes :
Les participants pour qui l'information contenue dans les concepts n'est pas pertinente sur le plan personnel ont le plus souvent expliqué qu'ils menaient déjà une vie saine (ou qu'ils essayaient de le faire), ce qui comprend de l'activité physique et une bonne alimentation. Certains ne pensaient pas qu'ils étaient à risque de développer une démence parce qu'il n'y avait pas d'antécédents de démence dans leur famille, et quelques-uns ont dit qu'ils étaient encore jeunes et ne se souciaient pas vraiment de cela.
Lorsqu'on a demandé aux participants de comparer les trois approches conceptuelles, le concept B s'est révélé le plus efficace pour capter l'attention et motiver les participants à vouloir effectuer un suivi.[14] La plupart des participants qui préféraient le concept B aimaient l'utilisation de graphiques et de diagrammes circulaires et l'accent mis sur les pourcentages; les graphiques et diagrammes mettaient en évidence les pourcentages, selon des participants. Cette approche est, de l'avis de certains participants, une manière directe de présenter l'information.
Parmi les autres raisons expliquant sa plus grande efficacité à capter l'attention et à motiver les participants à effectuer un suivi, mentionnons la référence à des activités courantes ou quotidiennes pour transmettre le message (on peut facilement s'y identifier) et son approche « négative » ou « fondée sur la peur » (c.-à-d. l'accent sur ce qu'il faut éviter de faire). La nature claire, simple et précise du message et la présence d'une grande police en gras pour présenter les pourcentages et données dans les bannières publicitaires faisaient aussi en sorte qu'il était plus efficace que les autres concepts.
Les participants pour qui le concept B était le moins efficace des trois ont généralement fourni l'une ou les deux explications suivantes. Il s'appuie sur des statistiques, sans d'autres éléments pour attirer l'attention ou susciter l'intérêt des gens (p. ex., pas d'appel à l'action, pas d'exemples ou de suggestions sur la façon de réduire sa consommation de sel ou de devenir plus actif physiquement). L'autre raison était l'angle négatif dans lequel étaient présentées les activités quotidiennes, c'est-à-dire les repas en famille et le repos ou la détente, en particulier l'association du repos ou de la détente avec l'inactivité. Selon quelques participants, ce concept est le moins susceptible de les motiver à effectuer un suivi, car il ne comporte rien de mémorable, même s'il fournit des renseignements.
Les participants pour qui le concept A était le plus efficace des trois pour capter l'attention et les motiver à effectuer un suivi ont le plus souvent souligné l'approche globale (c.-à-d. le recours à l'humour et la personnification d'objets inanimés) en guise d'explication. Certains ont précisé que l'approche est la plus efficace pour les motiver à effectuer un suivi parce qu'elle est mémorable; les participants auraient donc plus tendance à penser à cet enjeu ou à se souvenir de faire un suivi. Sa ressemblance à une histoire et son message clair sont d'autres raisons pour lesquelles on considère le concept A comme le plus efficace pour capter l'attention.
Les participants qui étaient d'avis que ce concept est le moins efficace des trois ont généralement fourni l'une ou les deux explications suivantes. Le recours à l'humour était jugé inapproprié pour un sujet sérieux comme la démence, et ils détectaient un ton négatif ou sinistre, jugé dérangeant, dans la personnification de la salière et du fauteuil. Certains participants ont précisé que l'approche globale de ce concept en faisait le plus efficace pour attirer leur attention parce qu'il n'est pas conventionnel, mais qu'il n'est pas efficace pour les motiver à faire un suivi parce qu'il est inapproprié pour un sujet comme la démence. De plus, certains participants ont décrit cette approche comme étant la moins efficace en raison du manque de clarté des messages, tandis que quelques-uns étaient d'avis que l'approche de personnification d'objets inanimés est trop courante ou surutilisée.
Les participants pour qui le concept C est le plus efficace des trois pour capter leur attention et les motiver à effectuer un suivi ont le plus souvent identifié son ton globalement positif ou optimiste (p. ex., sa représentation de personnes heureuses, l'accent mis sur les bonnes habitudes et les moyens de réduire le risque de démence). Parmi les autres raisons, mentionnons des messages concis et directs, la dimension familiale ou intergénérationnelle décrite dans la version de l'hypertension et la représentation de personnes de différents groupes d'âge (certains participants retenaient le message qu'il n'est jamais trop tard ou trop tôt pour commencer à penser à la démence).
Les participants qui estimaient que ce concept est le moins efficace des trois ont le plus souvent expliqué que l'approche est plutôt générique ou commune, et qu'il n'y a rien de propre à la démence (p. ex., l'approche pourrait tout aussi bien annoncer des cours de cuisine et des cours de natation). Certains participants ont également lié sa moins grande efficacité à un manque perçu de clarté ou de franchise dans le message, lié spécifiquement à la phrase « Réduire le risque de démence, c'est aussi faire... ».
En guise de conclusion, on a montré aux participants une autre version d'un scénarimage et d'une affiche ou publicité statique à laquelle on avait ajouté une ligne d'information, soit La génétique n'est pas le seul facteur de risque de démence. Pour cet exercice, la ligne n'a été appliquée qu'au concept de statistiques et de graphiques.
Presque tous les participants ont dit avoir remarqué la ligne supplémentaire du « lien avec la génétique » dans le scénarimage révisé et l'affiche ou publicité statique. Lorsqu'on leur a demandé s'il s'agissait d'une nouvelle information pour eux, la plupart ont répondu que ce ne l'était pas, bien que certains aient répondu par l'affirmative. Cependant, malgré le fait qu'il ne s'agissait pas d'une nouvelle information pour la plupart des participants, plus de la moitié d'entre eux ont trouvé que l'information supplémentaire sur la génétique rendait le message plus efficace. Les explications fournies comprenaient les suivantes :
Les participants qui ne pensaient pas que l'information supplémentaire renforçait le message ont mentionné que c'était un renseignement connu de tous et que son ajout rendait les documents plus chargés sans avoir pour avantage de fournir de nouvelles informations. L'ajout peut même possiblement mettre dans l'ombre les facteurs clés dans le message, c'est-à-dire l'hypertension artérielle et l'inactivité physique.
Bien que la plupart des participants pensent que l'information supplémentaire renforce le message, la plupart ont également indiqué qu'elle n'a pas plus le pouvoir de les motiver que les versions précédentes. Certains ont dit que cette version les motive davantage, et personne n'a indiqué qu'elle les motivait moins que les versions précédentes.
En tout, 11 groupes de discussion virtuels ont été menés auprès d'adultes canadiens âgés de 25 ans et plus qui ont des habitudes de vie susceptibles d'accroître leur risque de démence, ou qui vivent avec des problèmes de santé chroniques ou qui sont à risque d'éprouver de tels problèmes. Trois séances ont eu lieu en Ontario et deux séances se sont déroulées dans chacune des régions suivantes : le Canada atlantique, le Québec (en français), les Prairies et la Colombie-Britannique.
Le recrutement respectait les Normes pour la recherche sur l'opinion publique - Normes sur la recherche qualitative du gouvernement du Canada. Les participants à l'extérieur des trois territoires ont été recrutés par téléphone au moyen de la base de données facultative de CRC Recherche contenant 450 000 adultes âgés de 18 ans et plus (CRC Recherche était responsable du recrutement en tant que sous-traitant). L'identité du client (c.-à-d. le gouvernement du Canada) a été révélée lors de l'entrevue de recrutement.
Lors du recrutement, les personnes se sont vu offrir la possibilité de participer à l'entrevue de recrutement en anglais ou en français. Toutes les personnes recrutées parlaient couramment la langue dans laquelle le groupe de discussion se tenait. Pour les groupes réunissant des résidents du Québec, la langue principale de toutes les personnes recrutées était le français; ailleurs, c'était l'anglais.
Au cours de l'entrevue de recrutement, les participants potentiels ont été informés de leurs droits en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels, de la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques et de la Loi sur l'accès à l'information. Il s'agissait notamment d'informer les participants de l'objectif de la recherche, de préciser que la participation est entièrement volontaire et que tous les renseignements recueillis ne seront utilisés qu'à des fins de recherche. Le consentement verbal de chaque participant a également été obtenu avant l'enregistrement de la séance virtuelle.
Les groupes ont duré 90 minutes et un total de 76 personnes ont participé à cette recherche. Tous les groupes comprenaient une diversité de participants selon leur âge (selon les paramètres de recrutement), leur genre, leur niveau de scolarité, leur origine ethnique, leur revenu et leur origine culturelle. Le travail sur le terrain s'est déroulé entre le 7 et le 15 novembre 2022. Tous les participants ont reçu un montant de 100 $ en guise de remerciement pour avoir participé à la recherche.
Questionnaire
A. Admissibilité
INTRODUCTION :
Bonjour/hello, je m'appelle [NOM]. J'appelle de Phoenix Strategic Perspectives, un cabinet canadien de recherche sur l'opinion publique. Préférez-vous que je continue en français ou en anglais / Would you prefer to continue in English or French?
[NOTE À L'INTENTION DU RECRUTEUR : POUR LES GROUPES ANGLOPHONES, SI LA PERSONNE PRÉFÈRE CONTINUER EN FRANÇAIS, VEUILLEZ CONTINUER EN FRANÇAIS ET LA RECRUTER POUR UN GROUPE FRANCOPHONE AU QUÉBEC. POUR LES GROUPES FRANCOPHONES, SI LA PERSONNE PRÉFÈRE CONTINUER EN ANGLAIS, VEUILLEZ CONTINUER EN ANGLAIS ET LA RECRUTER POUR UN GROUPE EN ANGLAIS OUVERT [CEPENDANT, POUR LES GROUPES À L'EXTÉRIEUR DE L'ONTARIO OU DU FUSEAU HORAIRE DE L'EST, CONFIRMEZ D'ABORD QUE L'HEURE DE LA SÉANCE EST ACCEPTABLE].
Nous organisons une série de groupes de discussion en ligne au nom du gouvernement du Canada afin d'explorer des enjeux qui intéressent les Canadiennes et les Canadiens. Y a-t-il une personne au sein de votre foyer qui a 25 ans ou plus? Si c'est le cas, pourrais-je parler à cette personne?
RENSEIGNEMENTS :
L'objectif de ces groupes de discussion est d'obtenir les commentaires de Canadiennes et de Canadiens sur des publicités mises au point par le gouvernement du Canada. La participation à la recherche est tout à fait volontaire, et votre décision de participer ou non n'aura aucune incidence sur vos interactions avec le gouvernement du Canada. Nous voulons connaître vos opinions. Aucune tentative ne sera faite pour vous vendre quoi que ce soit ou pour vous faire changer de point de vue. Les renseignements recueillis seront utilisés à des fins de recherche seulement et seront gérés conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels du Canada*. Le format est une discussion en ligne qui regroupera jusqu'à huit participants et qui sera dirigée par un professionnel de la recherche de Phoenix Strategic Perspectives. Toutes les opinions demeureront anonymes et les points de vue seront regroupés afin d'éviter que des participants puissent être identifiés. Les personnes qui prendront part au groupe de discussion recevront un montant d'argent en guise de remerciement pour leur temps.
Puis-je continuer?
NOTES À L'INTENTION DES RECRUTEURS :
FRANÇAIS : https://www.canadianresearchinsightscouncil.ca/rvs/home/?lang=fr
ANGLAIS : https://www.canadianresearchinsightscouncil.ca/rvs/home/
Le groupe de discussion aura lieu en ligne le (INSÉRER LA DATE ET L'HEURE) et durera au plus une heure et demie (1,5 heure).
LORSQUE VOUS METTEZ FIN À UN APPEL, VEUILLEZ DIRE CE QUI SUIT : Merci de votre coopération. Nous avons déjà un nombre suffisant de participants dont le profil est semblable au vôtre. Nous ne pouvons donc pas vous inviter à participer.
SI LA PERSONNE RÉPOND « OUI » À L'UN OU L'AUTRE DES CHOIX DE RÉPONSE 01 À 05 DE LA Q6, ELLE SE CLASSE DANS LE GROUPE CIBLE 2 : ADULTES AYANT DES PROBLÈMES DE SANTÉ CHRONIQUES OU SUSCEPTIBLES D'EN AVOIR. PASSER À LA Q11.
Diriez-vous….
*CODER COMME « FUMER DES CIGARETTES » SI Q7d=05.
*CODER COMME « CONSOMME UNE QUANTITÉ EXCESSIVE D'ALCOOL » SI Q8=03 et Q4=01 OU Q8=04 OU Q8=05.
*CODER COMME « INACTIVITÉ PHYSIQUE » SI Q9=01.
*CODER COMME « ADOPTE DE MAUVAISES HABITUDES ALIMENTAIRES » SI Q10=01 OU Q10=02.
LES PERSONNES SE CLASSENT DANS LE GROUPE CIBLE 1 : ADULTES À RISQUE S'ILS ADOPTENT AU MOINS DEUX DES COMPORTEMENTS SUIVANTS :
CODER COMME « CANADIEN NOIR » SI Q11=07, 08 OU 09. RECRUTER 2 OU 3 CANADIENS NOIRS POUR CHAQUE GROUPE DE DISCUSSION.
B. Industrie et consentement
INSCRIRE : [REMERCIER LA PERSONNE ET METTRE FIN À L'APPEL SI LE SUJET ÉTAIT LIÉ À LA DÉMENCE]
C. Invitation à participer
Vous pouvez participer à l'un de nos groupes de discussion virtuels. La discussion sera dirigée par un chercheur du cabinet de recherche sur l'opinion publique, Phoenix SPI. La séance aura lieu le [JOUR DE LA SEMAINE] [DATE], à [HEURE], et durera une heure et demie [1,5 heure]. Vous recevrez un montant de 100 $ pour votre temps.
INSCRIRE L'ADRESSE ÉLECTRONIQUE :
Des renseignements sur la façon de participer vous seront envoyés par courriel dans les prochains jours. Le courriel proviendra de Phoenix SPI et l'adresse sera research@phoenixspi.ca. On vous demandera de vous joindre à la séance en ligne 10 minutes avant le début. Si vous ne vous connectez pas à temps, vous risquez de ne pas être en mesure de participer et vous ne recevrez pas le montant accordé pour la participation.
Comme nous invitons seulement un petit nombre de personnes, votre participation est très importante pour nous. Si, pour une raison quelconque, vous n'êtes pas en mesure de participer, veuillez nous appeler afin que nous puissions vous remplacer. Vous pouvez communiquer avec nous au [NUMÉRO] à notre bureau. Veuillez demander de parler à [NOM].
Nous vous téléphonerons la veille de la séance pour vous faire un rappel. Afin que nous puissions communiquer avec vous pour le rappel ou vous informer d'un changement, pouvez-vous confirmer votre nom et vos coordonnées?
Prénom :
Nom de famille :
Numéro de téléphone le jour :
Numéro de téléphone en soirée :
Merci beaucoup de votre temps et d'avoir accepté de participer à cette étude.
Introduction [5 minutes]
Contexte [10 minutes]
Ce soir, nous examinerons des documents publicitaires envisagés pour une campagne de sensibilisation élaborée actuellement par l'Agence de la santé publique du Canada et qui porte sur la démence. Avant de vous montrer les documents, j'aimerais commencer par vous poser quelques questions au sujet de la démence. Encore une fois, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Nous désirons simplement connaître votre opinion.
Examen des concepts de création [35 minutes]
Penchons-nous maintenant sur les documents publicitaires. Nous vous demanderons ce soir d'examiner trois concepts publicitaires mis au point pour une prochaine campagne publicitaire qui portera sur les facteurs de risque associés à la démence et la prévention. Il ne s'agit pas de la version définitive des documents; ces derniers pourraient être modifiés, notamment à la suite des commentaires que nous recevrons de groupes de discussion comme celui-ci.
Pour chaque concept, je vais vous montrer deux scénarimages qui portent sur deux facteurs de risque différents, ainsi que les affiches ou publicités qui s'y rattachent. Les scénarimages fournissent une représentation visuelle de chaque publicité, scène par scène, un peu comme une bande dessinée. Une fois qu'ils seront finalisés, les scénarimages seront transformés en courtes vidéos disponibles en ligne. Les affiches ou publicités imprimées que vous verrez compléteront les vidéos.
Alterner la présentation des concepts de création d'un groupe à l'autre :
Voici le premier concept de création. Nous l'appellerons le concept A. Deux versions du concept ont été élaborées. Je vous montrerai les deux versions, puis nous discuterons du concept en groupe.
Voici la première version…
[MONTRER ET DÉCRIRE LES SCÉNARIMAGES ET LES PUBLICITÉS IMPRIMÉES POUR LE CONCEPT A. ALTERNER LA PRÉSENTATION DES DOCUMENTS—HYPERTENSION ET INACTIVITÉ PHYSIQUE—D'UN GROUPE À L'AUTRE.]
Voici la seconde version….
QUESTIONS D'EXPLORATION PROPRES À CHAQUE CONCEPT, AU BESOIN :
[MODÉRATEUR : NOTER LES DIFFÉRENCES ENTRE LES VERSIONS SI LES PARTICIPANTS EN PARLENT SPONTANÉMENT, MAIS RAPPELER AUX PARTICIPANTS QUE NOUS DÉSIRONS OBTENIR DES COMMENTAIRES SUR L'APPROCHE OU LE CONCEPT DANS SON ENSEMBLE PLUTÔT QUE PAR RAPPORT À CHACUNE DES VERSIONS.]
J'aimerais maintenant m'attarder précisément sur les affiches/publicités statiques…
Passons au prochain concept. Nous l'appellerons le concept B. Encore une fois, ne faites pas part de votre réaction avant que nous discutions du document en groupe.
RÉPÉTER LES QUESTIONS 5 À 8 POUR LE CONCEPT B.
Passons maintenant au dernier concept. Nous l'appellerons le concept C.
RÉPÉTER LES QUESTIONS 5 À 8 POUR LE CONCEPT C.
Comparaison des concepts de création [30 minutes]
Maintenant que vous avez passé en revue les trois concepts …
Je vais maintenant vous demander de comparer les trois concepts. Jetons un autre coup d'œil à chacun d'eux. [MONTRER LES SCÉNARIMAGES ET LES PUBLICITÉS IMPRIMÉES POUR CHAQUE CONCEPT L'UN APRÈS L'AUTRE, EN INVERSANT L'ORDRE DE PRÉSENTATION INITIAL.]
Lien génétique [10 minutes]
J'ai quelques questions supplémentaires à vous poser au sujet d'une autre version à laquelle nous avons ajouté une ligne d'information. Aux fins de cet exercice, elle n'a été ajoutée qu'au concept de statistiques et échelles.
[MONTRER ET DÉCRIRE LE SCÉNARIMAGE ET LA PUBLICITÉ IMPRIMÉE]
Mot de la fin
Nous avons abordé de nombreuses questions ce soir et j'apprécie vraiment que vous ayez pris le temps de nous faire part de vos opinions. [DEMANDER AUX OBSERVATEURS S'ILS ONT D'AUTRES QUESTIONS.]
La somme forfaitaire vous sera remise par virement électronique ou par chèque; nous communiquerons avec vous dans les prochains jours pour connaître votre préférence. Au nom de Santé Canada, j'aimerais vous remercier pour votre temps et votre participation aujourd'hui.
Vous pouvez tous vous déconnecter maintenant. Bonne soirée!