Préparé pour Sécurité publique Canada
Pour obtenir de plus amples renseignements sur le présent rapport, veuillez communiquer avec Services publics et Approvisionnement Canada à tpsgc.questions-questions.pwgsc@tpsgc-pwgsc.gc.ca.
Ce rapport de recherche sur l'opinion publique présente les résultats de groupes de discussion menés par Les Associés de recherche Ekos pour le compte de Sécurité publique Canada dans le cadre d'une recherche effectuée en décembre 2023.
This report is also available in English under the title: Online Child Sexual Exploitation Public Awareness Research: Concept Testing Report.
Cette publication ne peut être reproduite qu'à des fins non commerciales. Une autorisation écrite préalable doit d'abord être obtenue auprès de Sécurité publique Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le présent rapport, veuillez communiquer avec Sécurité publique Canada à tpsgc.questions-questions.pwgsc@tpsgc-pwgsc.gc.ca.
Publications connexes (numéro d'enregistrement : POR 022-23)
© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par la ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, 2024
La Stratégie nationale pour la protection des enfants contre l'exploitation sexuelle sur Internet du gouvernement du Canada a été lancée en 2004 et élargie en 2009. En 2020, les Principes volontaires pour contrer l'exploitation et l'abus sexuels des enfants en ligne ont été publiés afin de fournir un cadre de lutte contre les crimes sexuels en ligne à l'égard des enfants et de coordonner les mesures entre les gouvernements et des partenaires de l'industrie. Sécurité publique Canada a lancé une campagne nationale de sensibilisation en mars 2021 qui visait à changer les attitudes et les comportements des Canadiens au sujet de l'exploitation sexuelle des enfants en ligne, un crime répréhensible causant des préjudices et des souffrances à vie aux victimes. Selon le site Web de sécurité publique, l'exploitation sexuelle des enfants en ligne (ESE en ligne) a lieu lorsque des enfants sont incités à voir ou à participer à des rencontres en ligne de nature sexuelle. L'ESE en ligne constitue l'un des problèmes de sécurité publique les plus inquiétants auxquels la société est actuellement confrontée. Ce phénomène continue de nuire aux générations passées et présentes d'enfants au Canada et à l'étranger[1].
La campagne de sensibilisation a été renouvelée à l'automne 2022 afin de continuer à accroître le niveau de sensibilisation à l'ESE en ligne, faisant mieux comprendre au public et aux parents que les enfants (personnes de moins de 18 ans) qui pratiquent le sextage s'exposent au risque d'être victimes d'ESE en ligne. Le Code criminel du Canada vise à protéger les enfants contre toutes les formes de pornographie juvénile, l'utilisation d'Internet pour attirer les enfants, les contacts sexuels et les attouchements, ainsi que l'exploitation d'enfants pour des activités sexuelles illicites. Sécurité publique Canada dirige la stratégie nationale.
L'objectif de la recherche actuelle est de mettre à l'essai quelques concepts proposés pour la plus récente version de la campagne de sensibilisation de parents d'enfants âgés de 8 à 18 ans.
Trois concepts ont été mis à l'essai dans douze groupes de discussion en ligne, qui réunissaient des participants de cinq régions du pays. Les participants se joignaient à une réunion vidéo sur Zoom pour une discussion générale traitant de la recherche d'informations sur l'exploitation sexuelle des enfants en ligne (ESE en ligne) par les parents. Ils visionnaient ensuite des scénarimages proposés pour la création d'une vidéo de 30 secondes par concept ainsi que des annonces fixes s'inspirant du même concept pour des médias sociaux et des sites Web. Ils étaient ensuite invités à réagir à chacun des concepts en ce qui concerne l'impression générale, le ton, la clarté du message et l'efficacité perçue de l'approche pour encourager les parents à rechercher des renseignements sur l'ESE en ligne et à planifier une discussion avec leurs enfants à ce sujet. Ils devaient également évaluer chaque concept en se fondant sur des aspects semblables.
Les participants étaient recrutés pour représenter une région plutôt qu'une ville en particulier. Huit participants étaient recrutés pour prendre part à chaque discussion. Dans quatre des douze autres groupes de discussion, conçus pour avoir lieu en personne, les participants recrutés étaient des parents vivant à Halifax ou à Vancouver. En fin de compte, seules les deux séances de Vancouver ont eu lieu en personne, tandis que les séances avec les résidents de Halifax ont été menées en ligne. L'échantillon a été prélevé parmi les parents ayant répondu à un sondage antérieur sur le même sujet, mené en septembre 2023, au cours de laquelle les répondants ont accepté que nous communiquions de nouveau avec eux pour des groupes de discussion de suivi. La source originale de l'échantillon du sondage, ainsi que certains cas supplémentaires des parents de Halifax et de Vancouver, était le panel Probit en ligne. Le questionnaire de recrutement est présenté à l'annexe A. Les participants étaient choisis parmi les gens qui manifestaient leur intérêt en se fondant sur l'âge de leur enfant (de 8 à 13 ans ou de 14 à 18 ans), sur la région de résidence (est ou ouest du Canada), sur le genre de l'enfant et sur la langue parlée. En tout, 77 personnes ont pris part aux discussions de mise à l'essai des concepts parmi les cent personnes recrutées. Les discussions ont eu lieu entre le 4 et le 11 décembre 2023.
Région/Groupe démographique | Nombre de groupes | Nombre total de participants |
---|---|---|
Est/Ontario | 5 | 38 |
Ouest | 5 | 31 |
Francophones | 2 | 8 |
Les guides des groupes de discussion (fourni à l'annexe B) ont été élaborés par Ekos en consultation avec Sécurité publique Canada, tout comme la fiche permettant l'évaluation de chaque concept afin de quantifier les résultats et d'obtenir la réaction initiale de chaque participant avant la tenue de la discussion. Dix des groupes ont été menés en anglais, alors que les deux groupes tenus avec des résidents du Québec ont eu lieu en français. Chaque groupe de discussion durait environ 90 minutes. Les participants recevaient un incitatif de cent vingt dollars en contrepartie de leur participation à la discussion en ligne[2]. Les enregistrements vidéos, les notes des enquêteurs et les observations tirées des groupes de discussion sont à la base de l'analyse et du rapport sur les résultats.
Quelques thèmes globaux concernant la campagne ont émergé des discussions, notamment les suivants :
Les points saillants de la mise à l'essai des trois concepts sont résumés ci-dessous, avec les réactions positives et négatives relatives à chacun d'eux.
Concepts | Réactions positives | Réactions négatives |
---|---|---|
Ouvert-Fermé |
|
|
Quelqu'un d'autre le fera |
|
|
Faites simple |
|
|
Les participants recevaient les scénarimages des vidéos de 30 secondes de chacun des trois concepts. Dans chaque discussion, le scénario était décrit, puis joué deux fois, après quoi les participants devaient se rendre sur une page d'évaluation pour fournir leurs réactions au concept avant de prendre part à une discussion. L'ordre de présentation des trois concepts changeait d'un groupe à l'autre. Les participants étaient invités à fournir des évaluations, de faible à fort, en ce qui a trait à la clarté du message, à la capacité de l'annonce de capter l'attention, à la pertinence, à la capacité d'inciter les gens à rechercher des informations, en plus de fournir une note pour l'impression générale.
Les résultats suggèrent que le message est le plus clairement transmis dans « Ouvert-Fermé », qui reçoit également la note la plus élevée en ce qui concerne la capacité à capter l'attention. « Ouvert-Fermé » et « Quelqu'un d'autre le fera » sont considérés comme pertinents. Chacun des trois concepts reçoit une note moyenne en ce qui concerne l'appel à l'action, soit la recherche d'informations. Le concept « Ouvert-Fermé » reçoit la note globale la plus élevée. Après la discussion ayant suivi le visionnement des trois concepts, les participants devaient choisir l'approche qu'ils considèrent comme la plus efficace pour amener les parents à réfléchir l'enjeu de l'ESE en ligne et à agir. Dans le cas présent, le concept « Quelqu'un d'autre le fera » est préféré par une faible marge. Certains des participants dont la préférence est « Ouvert-Fermé » ou « Quelqu'un d'autre le fera » déclarent que l'autre publicité était leur deuxième choix.
Certains participants disent se sentir interpellés par « Faites simple », quoiqu'il y ait un risque important d'offenser certains parents, en particulier les pères. La publicité devrait être adoucie (forte réaction d'anxiété, rythme de l'annonce, etc.) pour être efficace. Le message selon lequel il est important de parler avec les enfants, et le réconfort associé au fait de savoir que des renseignements sont disponibles sont néanmoins jugés utiles par certaines personnes.
« Ouvert-Fermé » et « Quelqu'un d'autre le fera » ont un effet traumatique que plusieurs participants considèrent comme nécessaire pour attirer l'attention et pour inciter à agir. « Ouvert-Fermé » est préféré par certains participants parce que l'histoire est simple et directe, en plus d'être facile à représenter et à comprendre. Les répondants qui préfèrent « Quelqu'un d'autre le fera » aiment l'effet traumatique plus intense de voir un leurre en action « directement dans le salon ». Cependant, la représentation du prédateur dans la pièce est plus difficile à transmettre, ce qui constitue une distraction pour certains, qui ont eu du mal à « voir » ce qui était prévu pour la vidéo d'action réelle, même lorsqu'une description du scénario est présentée avant le visionnement. En fin de compte, l'un ou l'autre de ces deux concepts est susceptible d'être efficace pour attirer l'attention et pour véhiculer le message.
Il ne faut pas perdre de vue, lors de la lecture du présent rapport, que les constatations issues des groupes de discussion sont de nature qualitative et qu'elles sont davantage conçues pour fournir un contexte riche que pour mesurer des pourcentages de la population cible. Ces résultats ne sont pas conçus pour servir à estimer la proportion numérique ou le nombre de personnes dans la population qui a une opinion particulière, car ils ne sont pas statistiquement extrapolables.
À titre de cadre supérieur des Associés de recherche Ekos Inc., j'atteste par la présente que les documents remis sont entièrement conformes aux exigences de neutralité politique du gouvernement du Canada exposées dans la Politique sur les communications et l'image de marque et Directive sur la gestion des communications. En particulier, les documents remis ne contiennent pas de renseignements sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l'évaluation de la performance d'un parti politique ou de ses dirigeants.
Signé par Susan Galley (vice-présidente)