Résumé du rapport
Préparé pour Femmes et Égalité des genres Canada
Nom du fournisseur : Abacus Data
Numéro de contrat : CW2269468 - 1W190-230264
Valeur du contrat : 60 359,52 $
Date d'attribution : 20 janvier 2023
Date de livraison : 31 mars 2023
Numéro d'enregistrement : POR 111-22
Pour de plus amples renseignements au sujet de ce rapport, veuillez contacter : FEGC.Communications.WAGE@fegc-wage.gc.ca
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Rapport final
Préparé par Abacus Data pour Femmes et Égalité des genres Canada
Mars 2023
Abacus Data a été mandaté par Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC) pour la réalisation d'une recherche sur l'opinion publique dans le but de mieux comprendre les attitudes, sensibilisation, et comportements des Canadiennes et Canadiens à l'égard des communautés 2ELGBTQI+ au Canada. En tout, un échantillon représentatif de la population du Canada composé de 3 400 Canadiennes et Canadiens a été interrogé à partir d'un panel en ligne ; cela comprend un suréchantillon de personnes qui s'identifient comme Autochtones et de personnes qui s'identifient comme membres des communautés 2ELGBTQI+, ainsi que des suréchantillons régionaux. Le sondage en ligne a été mené du 8 au 20 mars 2023.
This publication is also available in English under the title: Attitudes, Awareness and Behaviours Surrounding 2SLGBTQI+ Communities in Canada.
Cette publication peut être reproduite à des fins non commerciales seulement, pourvu qu'une autorisation écrite soit obtenue au préalable de Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC). Pour obtenir des renseignements supplémentaires sur le présent rapport, veuillez communiquer avec FEGC (FEGC.Communications.WAGE@fegc-wage.gc.ca).
© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par la ministre des Femmes et de l'Égalité des genres et de la Jeunesse, 2023.
Sauf sur indication contraire, l'information contenue dans cette publication peut être reproduite, en totalité ou en partie et par tout moyen, sans frais et sans autre autorisation de Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC), pourvu qu'une diligence raisonnable soit exercée dans le but d'assurer l'exactitude de l'information reproduite, que le ministère de Femmes et de l'Égalité des genres Canada (FEGC) soit identifié comme étant la source de l'information et que la reproduction ne soit pas présentée comme une version officielle de l'information reproduite ni comme ayant été faite en association avec Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC) ou avec l'approbation de celui-ci. Pour obtenir l'autorisation de reproduire l'information contenue dans cette publication dans un but commercial, veuillez envoyer un courriel à FEGC.Communications.WAGE@fegc-wage.gc.ca.
Numéro de catalogue : SW21-190/2023F-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-48836-3
Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC) souhaite mieux comprendre la situation actuelle relative à la sensibilisation, aux attitudes et aux comportements des gens à l'égard des communautés 2ELGBTQI+ au Canada. Cela comprend le niveau actuel de connaissances et de compréhension des communautés 2ELGBTQI+ du Canada, ainsi que les perceptions de la discrimination et de la stigmatisation. Les résultats de ce sondage seront utilisés pour éclairer les stratégies de sensibilisation, de marketing et de communications en vue d'une campagne de sensibilisation prévue dans le Plan d'action fédéral 2ELGBTQI+.
Les objectifs principaux de cette recherche sont les suivants :
Le sondage quantitatif a été mené en ligne du 8 au 20 mars 2023. En tout, 3 400 sondages ont été complétés au Canada par le biais d'un panel en ligne. En plus de suréchantillons provinciaux, 350 personnes qui s'identifient comme membres des communautés 2ELGBTQI+ et 100 personnes qui s'identifient comme Autochtones ont été sondées. Les données ont ensuite été pondérées pour correspondre à la population du Canada quant à l'âge, la région et le sexe assigné à la naissance, ainsi que pour pondérer les suréchantillons de répondantes et répondants autochtones et de membres de communautés 2ELGBTQI+.
En plus des analyses descriptives, une analyse a été effectuée dans le but d'identifier les différences possibles de points de vue liées aux caractéristiques démographiques personnelles (région, identité de genre, âge, et appartenance déclarée aux communautés 2ELGBTQI+). Au besoin, les différences liées à l'alliance, aux valeurs et aux attitudes (p. ex., confiance) ont également fait l'objet d'analyse.
Comme les chiffres sont arrondis, il est important de noter que les sommes peuvent ne pas faire un total de 100 % et qu'il pourrait sembler y avoir un écart d'un point de pourcentage entre les catégories fusionnées et regroupées par rapport aux catégories individuelles.
La valeur totale du projet est de 60 359,52 $ (y compris les taxes applicables).
J'atteste, par la présente, à titre d'agent principal d'Abacus Data, que les produits livrables se conforment entièrement aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique sur les communications et l'image de marque et dans la Directive sur la gestion des communications et la Procédure de planification et d'attribution de marchés de services de recherche sur l'opinion publique. Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d'information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l'évaluation de la performance d'un parti politique ou de ses dirigeants.
Richard Jenkins, PhD, PAIM
Ce rapport renferme des renseignements sur la stigmatisation et la discrimination auxquelles sont confrontées les communautés 2ELGBTQI+ du Canada ainsi que d'autres groupes à la recherche d'égalité. Il est important de noter que ce rapport examine les mythes, les préjugés et les stéréotypes associés aux communautés 2ELGBTQI+ ainsi que les vécus des individus qui s'identifient comme membres de celles-ci. Certains des sujets que nous aborderons dans le cadre de ce rapport peuvent être profondément troublants et pourraient déclencher des émotions négatives. Nous vous encourageons à faire le nécessaire pour protéger votre bien-être.
La majorité des Canadiennes et Canadiens (57 %) jugent que la culture et les valeurs canadiennes évoluent dans la bonne direction. De plus, en ce qui concerne le traitement équitable des communautés 2ELGBTQI+, 60 % sont d'avis que ce dossier évolue également dans la bonne direction. En revanche, environ une personne sur quatre (25 %) rejette la notion que le Canada évolue dans la bonne direction en ce qui a trait au traitement équitable des communautés 2ELGBTQI+.
Une majorité encore plus importante (73 %) des Canadiennes et Canadiens sont entièrement ou plutôt d'accord pour dire que le Canada est un lieu équitable où vivre. Cette majorité est également bien plus susceptible de penser que c'est un lieu équitable pour les gens comme eux (83 %). Le Canada est également considéré comme un lieu où il fait bon vivre pour les groupes à la recherche d'équité (78 %).
Cette impression que le Canada est un bon endroit pour les groupes à la recherche d'équité concorde bien avec l'impression de trois-quarts des Canadiennes et Canadiens (78 %) que la diversité est l'une des meilleures qualités du Canada. La valeur de la diversité est une notion qui résonne clairement dans notre conscience collective.
En revanche, les points de vue de certains Canadiennes et Canadiens reflètent une mesure de méfiance et de doute quant à l'état actuel de la culture du Canada. Par exemple, 62 % s'inquiètent des valeurs que les enfants apprennent et 61 % croient que des renseignements importants au sujet du gouvernement du Canada sont cachés au public. Ajoutons à cela le fait qu'environ la moitié (52 %) craint la perte de droits et de libertés au Canada et que 40 % croient que la protection des droits de certaines personnes entraîne nécessairement le retrait des droits d'autres personnes.
Un tiers des Canadiennes et Canadiens (30 %) estiment que le Canada fait un excellent ou un très bon travail pour assurer que les communautés 2ELGBTQI+ sont traitées sur un pied d'égalité. Une proportion semblable (31 %) évalue son rendement dans ce dossier de moyen ou mauvais.
Il convient de souligner également que le rendement du Canada pour ce qui est du traitement équitable des communautés 2ELGBTQI+ est perçu comme étant comparable au traitement des communautés religieuses et des communautés noires du Canada. Toutefois, la perception est que les communautés 2ELGBTQI+ ne sont pas aussi bien traitées que les nouveaux arrivants, les immigrants et immigrantes, ainsi que les femmes. Notons toutefois que les évaluations des efforts du gouvernement visant à assurer l'équité pour les peuples autochtones sont particulièrement faibles (moyen ou mauvais, 54 %).
Un tiers des adultes au Canada (32 %) estiment que la stigmatisation à laquelle sont confrontées les communautés 2ELGBTQI+ du Canada est un très grand ou grand problème. Seulement la moitié (53 %) estime qu'il ne s'agit que d'un petit ou très petit problème. Les Canadiennes et Canadiens croient que la stigmatisation à laquelle sont confrontés les groupes suivants est une préoccupation plus grande que la stigmatisation des communautés 2ELGBTQI+ du Canada : peuples autochtones (49 %), personnes à faible revenu (50 %), personnes handicapées (37 %), communautés noires (37 %), et communautés racialisées (37 %).
Les Canadiennes et Canadiens comprennent en outre que l'appartenance à plus d'un groupe peut exacerber la stigmatisation. Par exemple, 65 % sont d'accord pour dire que les personnes faisant partie à la fois des communautés autochtones et 2ELGBTQI+ sont plus susceptibles d'être victimes de violence que la population générale.
Sept Canadiens sur 10 (72 %) connaissent le terme « 2ELGBTQI+ ». Pour ce qui est de la connaissance de la signification de chaque élément de l'acronyme, les lettres « L » (76 %), « G » (74 %) et « B » (73 %) sont largement connus. Les éléments suivants, toutefois, sont moins bien connus : « I » (35 %), « 2E » (36 %) et « + » (37 %).
La connaissance des éléments de l'acronyme est liée à la compréhension de la signification de l'appartenance à l'une ou l'autre de ces communautés. Les Canadiennes et Canadiens comprennent le mieux ce que c'est que d'être lesbienne (88 %), gai (87 %), bisexuelle (84 %), et transgenre (80 %). Un peu plus du tiers (36 %) des adultes au Canada disent comprendre ce que c'est que d'être intersexué ou bispirituel (personne aux 2 esprits).
La connaissance et la compréhension des communautés 2ELGBTQI+ tiennent probablement de l'exposition à ces communautés.
Les Canadiennes et Canadiens sont généralement à l'aise avec les personnes appartenant aux communautés 2ELGBTQI+. Ils sont plus à l'aise avec les personnes ayant une orientation sexuelle différente (76 %) qu'avec les personnes transgenres (66 %) et les personnes dont l'identité de genre n'est pas exclusivement homme ou femme (62 %).
Face à des situations particulières, l'on note toutefois un degré d'aise moins élevé. Par exemple, 60 % disent être à l'aise lorsqu'ils voient des personnes en public qui s'habillent de manière ouvertement 2ELGBTQI+ ou qui paraissent ouvertement 2ELGBTQI+, et 58 % disent être à l'aise avec les spectacles publics des artistes drags.
Parallèlement, la moitié des répondantes et répondants (53 %) soutiennent les événements 2ELGBTQI+ dans leur communauté (p. ex., activités liées à la fierté).
15 % seulement des personnes qui ont répondu ne soutiennent pas les communautés 2ELGBTQI+. Une personne sur trois soutient ardemment et activement (14 %) ou ardemment (20 %) les communautés 2ELGBTQI+. Un autre tiers (35 %) dit soutenir généralement les personnes et les enjeux 2ELGBTQI+, sans pour autant trop s'en faire.
Deux tiers (65 %) des adultes au Canada croient que les personnes 2ELGBTQI+ subissent moins de stigmatisation et de discrimination aujourd'hui qu'il y a 10 ans. Il ne fait aucun doute que cette vision pleine d'espoir alimente la perception de l'inégalité et de la stigmatisation auxquelles sont confrontées ces communautés à l'heure actuelle.
Plusieurs Canadiennes et Canadiens ont un nombre d'idées fausses sur les personnes et les communautés 2ELGBTQI+. Par exemple, seulement la moitié des personnes qui ont répondu (53 %) croient que l'appartenance à une communauté 2ELGBTQI+ n'est pas un choix et plus du tiers (38 %) croient qu'il est possible d'influencer ou de manipuler une personne pour qu'elle fasse partie des communautés 2ELGBTQI+. Plusieurs personnes croient également que les membres des communautés 2ELGBTQI+ sont plus susceptibles d'habiter dans de grandes villes (51 %) ou d'avoir des styles de vie de classe moyenne ou supérieure (30 %).
Plusieurs Canadiennes et Canadiens croient que la stigmatisation perdure et qu'elle touche tout particulièrement certaines communautés 2ELGBTQI+. En ce qui a trait aux différentes communautés, plus de la moitié des Canadiennes et Canadiens (55 %) croient que les personnes transgenres subissent énormément ou beaucoup de stigmatisation/préjugés dans leur vie quotidienne au Canada et plusieurs (13 %) ne sont pas sûrs. Ils et elles sont également nombreux à penser que les personnes appartenant aux communautés suivantes sont victimes de stigmatisation : queer (40 %), gaie (39 %), intersexuée (36 %), lesbienne (34 %), bispirituelle (33 %) et bisexuelle (31 %).
Selon les Canadiennes et Canadiens, les cinq principales formes de stigmatisation/préjugés que subissent ces communautés sont les suivantes : reniement par la famille (57 %) ; harcèlement verbal ou menaces (52 %) ; impression que les autres ne les comprennent pas (50 %) ; harcèlement ou menaces physiques (49 %) ; et harcèlement en ligne (48 %).
Ceux qui reconnaissent cette stigmatisation identifient les facteurs suivants comme en étant les principaux moteurs : se sentir menacé par ce que l'on ne comprend pas (27 %) ; ne pas être à l'aise avec des gens qui ne sont pas comme nous (25 %) ; et la croyance qu'il est contre-nature d'appartenir à une communauté 2ELGBTQI+ (24 %).
Un peu moins de la moitié des adultes au Canada (46 %) disent être très ou un peu intéressés à en apprendre davantage sur les enjeux auxquels font face les communautés 2ELGBTQI+.
La notion de campagnes du gouvernement fédéral, y compris des campagnes de sensibilisation, rallie beaucoup d'appuis.