Activité physique
Bienfaits de l’activité physique
L’activité physique offre un éventail de bienfaits pour tous les âges et tous les niveaux de capacité.
Pour les enfants/jeunes
L’activité physique est essentielle à une croissance et un développement sains. L’activité physique régulière au cours de l’enfance développe la capacité cardiovasculaire, la force, la souplesse et la densité osseuse1. Par exemple, de 35 à 40 p. 100 de la masse osseuse d'une personne se forme au cours des quatre années de l'adolescence2.
L’activité physique aide à maintenir un poids corporel sain et a également des effets bénéfiques sur l’adiposité chez les jeunes qui présentent un excès de poids ou sont obèses, ainsi que sur plusieurs facteurs liés à la santé mentale (estime de soi, anxiété et dépression)2a. L’activité physique aide également à réduire un certain nombre de facteurs de risque associés à des maladies comme l’insuffisance coronaire et le diabète de type 2 en établissant des habitudes saines tôt dans l’enfance et l’adolescence.
Les jeunes qui sont physiquement actifs sont moins susceptibles de fumer, de boire de l’alcool ou de consommer d’autres drogues3.
Pour les adultes
L’activité physique semble réduire le risque de plus de 25 maladies chroniques, en particulier l’insuffisance coronaire, les accidents cérébrovasculaires, le cancer du sein, le cancer du côlon, le diabète de type 2 et l’ostéoporose3a.
L’activité physique régulière et une meilleure forme physique permettent de s’acquitter des tâches quotidiennes avec plus de facilité et moins de fatigue. La thèse selon laquelle le vieillissement s'accompagnerait d'une perte graduelle d'autonomie n'est plus acceptée d'emblée, car les recherches montrent que la moitié du recul observé à ce chapitre entre 30 et 70 ans est attribuable à un mode de vie inactif et non au vieillissement en soi5.
On observe une corrélation entre les programmes d'activité physique en milieu de travail et la satisfaction au travail. Une satisfaction accrue améliore le moral et la productivité des employés, tout en réduisant l'absentéisme6.
L’activité physique durant les loisirs permet d’atteindre un équilibre entre la vie familiale et les responsabilités professionnelles4.
Les personnes actives font typiquement état d'une amélioration du niveau d'énergie, de l'attitude face à l'emploi et du moral7.
Selon une étude de la compagnie d'assurance Canada-Vie, les personnes qui participent à un programme de conditionnement physique affichent une productivité supérieure à celle de leurs collègues inactifs. Une vie active au travail réduit l'absentéisme pour cause de maladie, de blessure et de stress8.
Les politiques et les programmes de vie active au travail peuvent améliorer :
- la capacité d'adaptation au stress
- la condition physique et la santé
- le moral
- la performance au travail en général
- la satisfaction au travail
- l’efficacité organisationnelle
- la productivité
Ces programmes peuvent également réduire :
- l’absentéisme
- les blessures et les accidents
- le roulement de personnel
- les coûts d’invalidité et les coûts d'indemnisation connexes
- les coûts des soins de santé
- les coûts d'assurance-vie
Pour les personnes âgées
Les activités de port de poids réduisent le taux de perte osseuse associée à l'ostéoporose. L'activité physique pratiquée régulièrement aide à maintenir la force, la souplesse, l'équilibre et la coordination et permet de réduire le risque de chutes – un souci réel pour les personnes âgées9.
Le vieillissement s'accompagne d'une limitation accrue de la capacité de s’acquitter des activités de base de la vie quotidienne. Une part importante de la perte d'autonomie associée au vieillissement est attribuable à l'inactivité physique10.
Bref, l’activité physique prolonge la santé et l’autonomie.
.Pour les personnes handicapées
Selon le concept de vie active, on ne compare pas une personne avec une autre. Chacun établit ses propres normes, et retire les bienfaits sociaux, émotifs, spirituels et physiques qui découlent du choix de ses activités. Une vie active aide à faire face plus facilement aux défis de la vie quotidienne et peut même prévenir la récidive de certaines incapacités. En outre, elle donne un regain d'énergie pour composer avec les tensions physiques et mentales inhérentes à une incapacité.
Du point de vue de la santé, une vie active améliore la mobilité et la posture, et réduit les douleurs que peut entraîner une position assise prolongée. L'amélioration de la circulation réduit le risque d'accumulation de sang et d'enflure dans les jambes. En outre, les personnes qui utilisent une aide à la mobilité peuvent se déplacer plus facilement si elles maintiennent un poids santé.
Pour l’environnement
Une vie active protège l'environnement en encourageant les Canadiens à s'adonner à des activités extérieures comme la marche, le vélo et le jardinage. Les Canadiens contribuent à un environnement sain lorsqu'ils font quelques trajets supplémentaires chaque semaine en utilisant des modes de transport actif, comme la marche, le vélo ou le patin à roulettes, au lieu de prendre leur automobile. Une vie active peut donc aider à réduire la pollution atmosphérique.
En effectuant des activités physiques à l’extérieur (marche, jardinage et vélo), les Canadiens ne font pas qu’améliorer leur santé, ils aident l’environnement11.
Bibliographie
1. R. Malina, Benefits of Activity from a Lifetime Perspective, dans Quinney A., Gauvin L., Wall A.E. (éd.), Toward Active Living: Proceedings of an International Conference on Physical Activity, Fitness and Health, Human Kinetics, Champaign (Illinois), 1994.
2. D. Bailey, (1998), entrevue, The Nature of Things, CBC, 5 mars 1998.
2a. W.B. Strong et coll., « Evidence Based Physical Activity for School-Age Youth », J. Pediatrics, 146, 732-737, 2005.
3. A.J. King, B. Coles, Nos jeunes, leur santé : opinions et comportements des 11, 13, et 15 ans au Canada et dans 11 autres pays, ministère de l’Approvisionnement et des Services, Ottawa, 1992.
3a. D. Warburton et coll., « Lignes directrices éclairées par des données probantes sur l’activité physique à l’intention des Canadiens adultes », APNM 32:S17-S74, 2007.
4. H. Hansen, « Barriers of QDPE and How to Overcome Them », Journal de l’ACSEPLD, 1990, 56: 16-21.
5. E.H. Wagner, A.Z. Lacroix, « Effects of Physical Activity on Health Status in Older Adults I: Observational Studies », Annual Review of Public Health 1992, 13:451-468.
6. M. Cox, et coll.. « The Influence of an Employee Fitness Program Upon Fitness, Productivity, and Absenteeism », Ergonomics, 1981, 24:795-806.
7. W.S. Elias, R.J. Murphy « The Case for Health Promotion Programs Containing Health Care Costs: A Review of the Literature », American Journal of Occupational Therapy, 1986, 40:759.
8. R.J. Shephard « Twelve Years Experience of a Fitness Program for the Salaried Employees of a Toronto Life Assurance Company, American Journal of Health Promotion, 1992, 6:292-301.
9. J.A. Stevens, K.E. Powell, S.M. Smith et coll. « Physical Activity, Functional Limitations, and the Risk of Fall-Related Fractures in Community-Dwelling Elderly », Annals of Epidemiology, 1997, 7:54-61.
10. E.H. Wagner, A.Z. Lacroix, « Effects of Physical Activity on Health Status in Older Adults I: Observational Studies », Annual Review of Public Health 1992, 13:451-468.
11. Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie (1996), Le palmarès des activités physiques. Progrès en prévention, bulletin no 3.
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