Jocelyn Aubut M.D (1998)
Après mon récent passage en Belgique où je donnais une série de cours et de conférences sur les agresseurs sexuels, j'ai été confirmé dans cette phrase qui m'habite depuis un certain temps : UN QUÉBEC FOU DE SES PÉDOPHILES, paraphrasant bien sûr le rapport Bouchard, UN QUÉBEC FOU DE SES ENFANTS. Bien avant l'affaire Dutroux, j'avais été sollicité pour donner une formation en Belgique sur l'agression sexuelle. Il faut dire que depuis bien des années déjà «le modèle canadien» tel que développé, entres autres, à l'Institut Philippe Pinel de Montréal intéresse les «psys» et les juristes des pays francophones de l'Europe. En fait, bien au-delà du modèle, c'est le désir manifeste d'intervention auprès des agresseurs sexuels par l'ensemble des intervenants socio-judiciaires québécois qui intéresse les collègues de la communauté francophone. Depuis un certain temps déjà, je m'interroge sur la qualité de notre engagement, particulièrement au Québec.
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